DR-Antenne Réunion
Comment résister face à la concurrence d’Internet ou des centres commerciaux lorsque l’on est un petit commerce du centre-ville ? Le défi est de taille et pour le relever, les professionnels ont souvent besoin de soutien de la part des instances. En visite à La Réunion, Alain Di Crescenzo, président de la CCI France s’est rendu à Saint-André. Certains commerçants ont donc pu faire part de leur situation économique délicate.
Un centre-ville pourvu de 300 boutiques et des rues qui ne grouillent pas de clients. À Saint-André, la situation économique décline fortement année après année. Rendre attractif le quartier qui a mal vieilli est désormais vital pour la survie de tous les petits commerces.
"La situation économique est catastrophique, depuis le mois de décembre on chôme. Dans la rue, il n’y a personne", confie un commerçant.
Pour changer l’image du centre-ville, recréer la vie est indispensable. "On a parlé de nocturne et d’animation de centre-ville un jour par semaine ou par mois. On a parlé aussi des parkings, des transports en commun, de façon à ce que nos centres-villes soient beaucoup plus attractifs", indique Alain Di Crescenzo, président de CCI France.
La livraison courant 2027 de l’îlot Grande Place, bâtiment commercial doté de boutiques, de bureaux ainsi que de logement devrait également drainer des clients venus de toute l’île, sans oublier le développement des transports doux.
"Aujourd’hui dès que l’on peut, on fait des pistes cyclables. De plus, on est en train de définir un périmètre dans la ville, qui ne gêne pas les taxiteurs, pour mettre à disposition des bus électriques et permettre à des gens qui habitent loin de ne pas prendre la voiture pour venir en ville", explique Joé Bédier, maire de Saint-André.
Une fois la nouvelle route du littoral livrée, la Région souhaite par la suite piloter la construction d’une ligne ferroviaire.
Le centre-ville de Saint-André souhaite devenir l’un des points stratégiques de cette ligne afin de bénéficier d’un rayonnement régional.