À l’approche de La Toussaint, Lionel Janiky, réunionnais de 36 ans, confectionne des ’bouquets la tête’, une tradition péï de plus en plus oubliée.
Lionel Janiky, 36 ans, habite à Saint-André.
Depuis plus de 20 ans, il confectionne des ’bouquets la tête’, une tradition réunionnaise qui perdure depuis des années.
Ces bouquets sont des gabarits faits de bambous et de fougères, ornés de fleurs telles que des œillets d’Inde ou des chrysanthèmes. Ils peuvent avoir plusieurs formes, et sont fabriqués depuis des années chez les malbars, pour honorer les ancêtres à l’approche de La Toussaint.
Lionel a grandi aux côtés de cette tradition, son grand-père en fabriquait tous les ans "Je le voyais tout le temps en faire quand j’étais petit, mais au fil du temps la tradition s’est perdu, il ne restait plus que 2 ou 3 artisans sur le brûlé" nous raconte-t-il "C’était devenu rare donc c’était de plus en plus convoité, on en trouvait à environ 500 francs à l’époque, ça fait environ 300 ou 400 euros. Mon cousin est marchand de fleur, alors on s’est dit qu’on allait en fabriquer nous-même".
Au début, le Saint-Andréen en fabriquait 20 ou 30. Maintenant, il en fabrique plus de 200 pour La Toussaint. Ses bouquets sont 100% faits main, et uniquement avec des fleurs et produits locaux.