Après 15 jours de couvre-feu à Fayard, l’heure est au bilan. Cette mesure a été instaurée pour tous les mineurs de moins de 16 ans de 22h à 6h du matin, suite à plusieurs actes de violence dans le quartier.
Ce lundi après-midi, le calme régnait dans le quartier fayard à Saint-André. Depuis 24h, le couvre-feu a été levé après deux semaines de restriction. Pour les habitants rencontrés sur place : bilan mitigé.
"J’aimerais que le couvre-feu soit définitif. À partir de 18h, chaque mineur doit rester chez sa maman ou son papa".
Si certains approuvent la mesure instaurée par la municipalité, d’autres demandent des actions plus cohérentes face à des problématiques qui durent. "Je ne vois pas à quoi sert un couvre-feu. Il faudrait mettre en place des animations pour les jeunes. Sinon il faudrait être plus sévère et envoyer des policiers".
Selon alliance police, le succès d’une telle opération réside dans le déploiement de moyens humains supplémentaires. Une problématique qui est pointée du doigt depuis des années par le syndicat.
"Mes collègues ne pourront pas intervenir à 4 ou 5 sur des rixes entre bandes. Il faut un renfort significatif d’effectif. Ce n’est pas en mettant des renforts ponctuels de Saint-Denis qu’on arrivera à rétablir l’ordre au sein de ce quartier", estime Stéphane Patche, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance Police Nationale.
Sollicitée, la mairie de Saint-André n’a pas répondu à nos questions. Aucun chiffre n’a encore été dévoilé par les autorités.
