En ce tout début d’année 2021, la première préoccupation de la population réunionnaise comme celle du monde entier est ce formidable espoir de guérir et de se protéger contre le COVID-19.
Les autorités françaises se mobilisent depuis plusieurs semaines pour rattraper leurs retards dans le développement de plusieurs vaccins français et l’intensification de la campagne de vaccination qui a connu quelques ratés partout en France. Et pour La Réunion, qu’en estil ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Au 3 février, 8 875 doses seulement du vaccin Pfizer ont été envoyées de la Métropole à La Réunion. Au 3 février, ce sont 4 833 Réunionnais qui ont été vaccinés, ce qui revient à environ 0,56% de la population totale réunionnaise. Cela représente une goutte d’eau dans cet océan d’espoir et de justice et j’invite les autorités de l’Etat à faire plus.
Ces chiffres interpellent et interrogent forcément, parce que cela signifie que le nombre de Réunionnais vaccinés est 4 fois moins importants que la moyenne nationale. Je ne veux pas non plus polémiquer sur les chiffres transmis par le Ministère des Outre-mer, mais comment expliquer par exemple qu’avec une population 3 fois moins importante que celle de La Réunion, la NouvelleCalédonie dispose de 16 800 doses de vaccin, soit 4 fois plus que nous ? Idem pour la Polynésie française. Je rappelle au Gouvernement que La Réunion est située près de Madagascar, de Maurice, des Comores et de Mayotte dont la situation sanitaire est inquiétante surtout avec la proximité du variant qui provient d’Afrique du Sud. Je rappelle également au Gouvernement que le ,variant britannique est déjà sur notre territoire. Qu’il s’agisse de la crise requin, de celle la dengue ou encore la leucose bovine, je formule le voeu que notre territoire, le territoire réunionnais devienne un territoire à la fois prioritaire et exemplaire en matière sanitaire.
Je souhaite ardemment que toutes les forces convergent pour faire de La Réunion une île 100% sûre ! Je pense à la santé des Réunionnais, je pense à la sécurité des sportifs de la mer, je pense aux touristes qui demain exigeront des destinations sûres. Il est temps d’agir et non pas de réagir !