Rosie est une jeune réunionnaise âgée de 20 ans. Durant ses années scolaires, plus précisément au collège, elle a été harcelée durant ses quatre années. La jeune femme dit n’avoir eu aucun soutien de son établissement et dit avoir été traumatisée par ce harcèlement.
Rosie âgée de 20 ans est aujourd’hui une jeune étudiante en science sociale à l’Université de La Réunion.
"J’ai été victime d’harcèlement scolaire durant mes années de collège. J’en ai été victime sous forme de paroles, d’actes. "
"Les paroles étaient au niveau des surnoms, il y en a un qui m’a traumatisée, c’est « baba chiffon ». Ce surnom m’a suivie jusqu’en 3e. On m’a donné tellement de surnoms que j’en ai trop à citer. On me critiquait continuellement sur mon physique, sur le fait que je connaissais beaucoup de choses.
Cette époque a été la plus rude de mon adolescence, car je n’ai eu aucun soutien de mon collège. Ils ne faisaient rien pour que ça s’arrête. Ils laissaient la personne continuer et continuer. "
"Avec le recul, je peux dire merci à cette personne car grâce à elle je suis devenue plus forte mentalement, plus fière. Et aussi maintenant je voudrais bien savoir pourquoi cette personne a fait ça. Ça lui apportait quoi de harceler une personne ?"
"Non, le harcèlement n’est pas pris au sérieux par les équipes pédagogiques. Certains ont peur du conseil administratif car il y a parfois un parents de la personne qu’il harcèle est dedans. Ou bien parce qu’il y aura des poursuites contre le collège. J’ai vécu 4 ans de ma vie comme ça, ils ne prennent rien au sérieux sauf si ça leur concerne eux personnellement."
"Aux personnes victimes de harcèlement, sachez une chose, ça va se terminer à un moment, et aussi que vous allez être bien plus fort que vous ne le pensez. Car c’est grâce à nous que le monde de l’harcèlement va changer. On saura comment arrêter tout cela dans tous les milieux. "
"Si les milieux scolaires commencent à prendre le harcèlement comme quelque chose de sérieux, et c’est ce qu’il est, à l’heure actuelle on aurait moins de suicide, car la case suicide est la phase que toutes les jeunes victimes de harcèlement pensent et elles peuvent passer à l’acte."