Saint-Paul lance un appel à projet concernant l’exploitation de deux rondavelles situées à Saint-Gilles, au niveau du Cap Homard et au Récif à l’Hermitage.
Depuis ce mardi 8 janvier, la ville de Saint-Paul, via la SPL Tamarun, a lancé un avis d’appel à projets visant à exploiter deux rondavelles situées sur la zone balnéaire de Saint-Gilles, pour une période de trois ans.
Rondavelles de Cap Homard et du Récif cherchent propriétaires
La première structure se situe sur le site de Cap Homard, le deuxième se situant du côté du Récif à l’Hermitage. Des exploitants des 2 restaurants de plage du Cap Homard et de l’Hermitage sont recherchés.
Ces salariés n’étaient au courant mais d’ici un mois ils changent de patron. Ils pourraient donc perdre leur travail. Pauline n’est pas inquiète et pense retrouver un emploi facilement. "Je viens de l’apprendre, c’est juste un effet de surprise ; tout va bien, on est confiants."
L’autorisation d’occupation temporaire (AOT) d’exploiter un restaurant sur le domaine public maritime (DPM) étant fixée à trois ans maximum, de nouveaux propriétaires sont recherchés.
Ces deux rondavelles sont bien hors des 50 mètres géométriques et donc sont hors du DPM. Elles ne risquent pas la destruction comme pour les paillottes.
Après la destruction de plusieurs paillotes en 2018 pour cause de non conformité avec la loi littoral, la commune de Saint-Paul, qui gère les autorisations d’occupation, souhaite imposer quelques nouvelles règles au futur gérant :
Respecter l’environnement
"L’exploitant n’a pas le droit de clôturer son affaire s’il ne respecte pas l’environnement ; par exemple c’est du bois ou de la végétalisation", martèle Yoland Velleyen, premier adjoint au maire de Saint-Paul.
Autre mesure, les soirées animées seront limitées à 7 par an et des contrôles réguliers sur l’intensité sonore de la musique seront effectués par des agents municipaux.
Gilbert habite l’Hermitage depuis 40 ans et regrette l’installation des restaurants qui selon lui s’étalent progressivement sur la plage sans y avoir le droit. "La technique se reproduit partout, si personne ne se plaint, dans deux mois on met autre chose et ainsi de suite."
Le porte-parole du collectif de défense du DPM reste méfiant
Même son de cloche pour Karl Bellon, porte-parole du collectif de défense du DPM, qui a milité pour la destruction des paillotes de l’Hermitage. "Ce n’est pas en la détruisant ou en favorisant l’érosion comme on est en train de faire ou en tuant ces lagons qu’on maintiendra de l’économie dans cette région ouest."
Malgré certaines voix dissonantes, les restaurants de plage à La Réunion de désemplissent pas et participent activement à l’économie de l’île. Les intéressés ont jusqu’au 7 février pour déposer leur candidature.