50 à 70 centimètres d’eau qui séparent les filets des Roches Noires de la surface de l’eau. La solidité du dispositif suscite des inquiétudes. Pour l’association "Protégez nos enfants", le matériel est insuffisant.
En début de semaine, un père de famille, Hervé Flament confiait son inquiétude sur les filets de protection installés aux Roches Noires. L’homme est très alerte sur le dossier de la crise requin, puisqu’il est également co-fondateur de l’association " protégez nos enfants ". La structure a été créée après la mort de la jeune Sarah, happée par un requin en Baie de Saint-Paul, le 15 juillet 2013.
Dans un courrier, Hervé Flament dénonce, vidéo à l’appui, la présence d’un espace de 50 à 70 centimètres entre les filets sensés protéger la zone de baignade et la surface de l’eau.
La solidité du dispositif est remise en question. Selon le co-fondateur de l’association " on pouvait, avec de la bonne volonté et du bon sens, réduire ce risque considérablement en mettant le matériel qui convenait ". Lors d’une mobilisation en septembre 2013, l’association proposait notamment l’installation de filets métalliques. Elle estime aujourd’hui que les filets installés ne sont pas assez lourds. Hervé Flament réclame du " matériel efficace et pérenne ".
Le dispositif installé aux Roches Noires est également décliné à Boucan Canot. Si les baigneurs passent au-dessus de la peur pour profiter de l’eau, leurs inquiétudes restent bien réelles. Les parents sont toujours plus vigilants : les enfants barbotent au bord de l’eau uniquement.
La municipalité de Saint-Paul a indiqué que ces failles dans le système de protection étaient sous surveillance constante. Pourtant, jeudi 20 mars, lors des contrôles quotidiens effectués par les MNS pour la maintenance des filets, "des actes de dégradation volontaires" ont été constatés aux Roches Noires.
"La Ville a fait appel à son prestataire afin que des réparations soient engagées dans les meilleurs délais", précise un communiqué. Une plainte sera déposée auprès de la gendarmerie. La municipalité se veut toutefois rassurante : "La sécurité à l’intérieur de la zone de baignade n’est absolument pas remise en cause".
Depuis la mobilisation de l’association " Protégez nos enfants " des progrès ont été faits en matière de crise requins. Les drumlines et les palangres souhaitées par la structure ont été installées par le programme Cap Requins. Programme qui semble pour le moment porter ses fruits, avec le prélèvement du cinquième squale depuis la mise en place des dispositifs mobilisés pour comprendre la présence des requins le long des côtes réunionnaises.