La riivière Saint Jean est au cœur de nombreuses polémiques. Elle délimite les communes de Sainte-Suzanne et de Saint-André. Le cyclone Fakir a fortement endommagé les berges. Aujourd’hui, d’importants travaux ont lieu pour consolider les berges à Saint-André mais pas à Sainte-Suzanne ou les riverains estiment être en danger.
Ce qui pose problème : d’un côté, la berge de la rivière Saint-Jean côté Saint-André qui est en plein travaux, en pleine consolidation suite au passage de la tempête tropicaleFakir. De l’autre, la rive côté Sainte-Suzanne sur laquelle habite des riverains qui elle ne bénéficie d’aucun travaux.
Un endiguement souhaité de l’autre côté
"Chaque fois qu’il y a une crue, i enlève tout’ le ban de terrain. Si tous les ans i s’pass comme ça, on va perdre du terrain. Nous avons aussi besoin d’un endiguement."
Pour les riverains, la personne responsable de cette situation serait un voisin, qui ferait des travaux illégalement, sans autorisation. "On ne peut pas entrer comme ça dans la rivière et pousser vers nous."
Derrière la colère, la réalité de la situation est différente. Ils sont en fait réalisés en toute légalité par la Communauté intercommunale Réunion Est (Cirest), qui n’intervient que sur le territoire de Saint-André.
"Des travaux d’urgence"
"La Cirest, maître d’ouvrage, procède à des travaux d’urgence, pour protéger le centre-ville de Saint-André ainsi le secteur de Petit Bazar. Comme chacun le sait, il a durement subi les assauts de la tempête tropicale Fakir. On peut entendre le mécontentement des habitants de Sainte-Suzanne, mais ce qu’il faut savoir c’est que ce sont des travaux d’urgence", rappelle Alain Sinaretty Ramaretty, élu à Saint-André et vice-président de la Cirest.
Des travaux attendus
Reste à savoir qui pourrait débloquer la situation. Les riverains ont sollicité à de nombreuses reprises la municipalité de Sainte-Suzanne, sans avoir de retour. Cette dernière réagit. "Dès que nous avons été interpellé par les habitants et pris connaissance des travaux, nous avons aussi entrepris les démarches auprès de la Deal, représentant de l’État pour avoir plus d’informations et la confirmation d’absence de risques de dégâts sur la berge de Sainte-Suzanne", répond Patrick Amourdom, directeur du service technique de Sainte-Suzanne.