600 accidents corporels sont liés à l’éblouissement. Qu’il soit naturel ou artificiel, comment garder la maîtrise de son vehicule.
Stéphanie a tous les bons réflexes. Ayant souvent connu l’éblouissement en voiture, particulièrement dangereux sur la quatre voies, mais difficile pour la conductrice d’échapper aux risques d’accident. "En été ça va, le soleil est un peu plus jaune, mais en hiver le soleil est blanc et ébloui complètement, c’est un gros problème."
Face au soleil, à chacun ses réflexes, pour ce motard : "sur la quatre voies, c’est assez compliqué, moi je mets la visière sur mon casque."
Un automobiliste de poursuivre : "On ralenti et on attend."
"J’étais obligée de ralentir au maximum pour conduire", confie une femme.
Régis est livreur, à bord de son camion, il parcourt plus de 200 kilomètres par jour, autant dire que les éblouissements, il connaît. "Même dans les routes sinueuses, on est obligés de piler, il n’y a pas d’autres choix."
8 à 10 secondes à 90 km/h, c’est 200 mètres que peut parcourir un automobiliste complètement ébloui. Les réflexes de sécurité sont alors essentiels pour Richard Baret, expert en gestion des risques routiers.
"Le risque est très élevé, l’éblouissement, c’est tout simplement quand il y a un excès de lumière qui arrive au niveau du cerveau. Le problème c’est que la rétine a un temps de réaction pour se rétracter qui est de l’ordre de 8 à 10 secondes."
Augmenter les distance de sécurité, nettoyer son pare-brise pour limiter la réverbération sont aussi conseillés. À La Réunion, le virage Cap Bernard en direction du Nord sur la route du Littoral, ou encore la montée par le viaduc du Bernica au niveau de Saint-Paul sont des zones particulièrement à risque.