Les habitations situées dans des lieux où les risques d’inondation ou de glissement de terrain voient leur valeur se réduire au fil des années.
La Réunion compte 8 000 maisons qui se trouvent dans des secteurs concernés par des risques naturels. Les valeurs des habitations dans les "zones rouges" sont donc dévaluées. Et il y est impossible de se faire de nouveaux voisins car les nouvelles constructions sont interdites.
La DEAL (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement) a commandé une étude au BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) et à l’AGORAH (Agence d’urbanisme à La Réunion) pour faire le point sur la situation à La Réunion.
Le plan de prévention des risques délimite les secteurs concernés : "Ce sont des zones situées au niveau des encaissements de ravines. Il est qualifié un risque d’endommagement potentiel des habitations, voire de destructions et une mise en danger des occupants de ces habitations", explique Benoît Le Moigne, ingénieur géotechnicien au BRGM.
L’étude révèle une perte de valeur des biens immobiliers que peut engendrer la classification zone rouge.
Une maison qui se trouve près d’une falaise peut à moyen ou long terme voir des fissures apparaître sur ses murs.
Florent Baby est le chef de l’unité de prévention des risques naturels de la DEAL. Il ajoute : "On a des décotes potentielles qui vont entre 0 et 15% en moyenne et qui peuvent aller jusqu’à 40%. Les plus grosses décotes interviennent là où les risques sont directement perceptibles par le particulier, quelque soit le zonage."
Le Bassin Chouchou est l’une de ces zones rouges à La Réunion. Les maisons installées dans ce secteur sont menacées par des risques naturels.
Les habitations présentes peuvent être sujettes à des inondations ou des mouvements de terrain. Il y est donc interdit de construire de nouvelles maisons.