Tanguy s’est fait attaquer par un requin samedi 26 octobre sur la plage de l’Étang-Salé. C’est la troisième victime d’une attaque de squale à La Réunion depuis le début de l’année et le second baigneur.
Agé de 24 ans, Tanguy s’est fait attaquer par un requin samedi 26 octobre sur la plage de l’Étang-Salé. Hospitalisé à St-Pierre, ce jeune homme est toujours va mieux mais il a dû être opéré à deux reprises. Ce bodysurfeur a eu la jambe droite entièrement sectionnée.
Samedi 26 octobre, Tanguy nageait à une quinzaine de mètres du bord, au niveau du "Tournant" sur la plage de l’Étang-Salé lorsqu’il a été attaqué par un requin.
A La Réunion, Tanguy est la troisième victime d’attaque de squale depuis le début de l’année 2013. C’est le deuxième baigneur attaqué par un squale en 2013 à La Réunion.
On a longtemps cru les baigneurs préservés mais ils sont maintenant en première ligne. Avant ces deux attaques successives en quatre mois sur des nageurs, l’Observatoire Marin de La Réunion n’avait recensé que six attaques de requins sur des baigneurs depuis un siècle, la dernière remontant au mois d’avril 1999.
Aujourd’hui, plusieurs hypothèses expliquent ce phénomène. "Il y a probablement une présence de requins dangereux aux abords immédiats des côtes de façon plus intensive et plus marquée qu’avant et ils sont probablement en nombre...Il y a peut-être aussi la présence d’individus qui sont plus agressifs et plus enclins à attaquer les êtres humains aux abords des côtes" explique Géry Van Grevelynghe, membre de l’association Squal’Idées et spécialiste des fonds marins.
Près du bord, les baigneurs sont aussi plus vulnérables. Après une attaque de requin, les surfeurs ont un risque de décès estimé à hauteur de 30 à 50% alors que le taux de mortalité concernant des attaques de requins sur des baigneurs s’élève à hauteur de 80%. Un record car les nageurs attaqués ne peuvent pas s’aider d’une planche pour regagner la côte.
Autre facteur pour expliquer ce nombre d’attaques sur des baigneurs : la diminution du nombre de surfeurs au large. Les requins se rapprocheraient alors plus près des côtes.
Enfin, lors de l’attaque survenue samedi 26 octobre à l’Étang-Salé Tanguy pratiquait du bodysurf : une activité plus risquée que la simple baignade car l’homme s’amuse à surfer sans planche, dans les vagues.
La meilleure façon d’éviter tout risque d’attaque de requin est de se baigner uniquement dans les bassins et lagons protégés. En dehors de ces zones de baignade autorisées, aucune activité ne doit être considérée comme étant épargnée.