Une alerte sur le belvédère du Maïdo a été lancée vendredi 13 mai par la Préfecture. Un écartement important des fissures a été enregistré cette semaine. Le site est particulièrement fragile depuis l’incendie marquant d’octobre 2020. Le risque de rupture est donc important. La vigilance est de mise pour les personnes qui souhaitent admirer l’incontournable panorama.
Des fissures et un risque d’éboulement au belvédère du Maïdo qui surplombe le cirque de Mafate. Ce site étant très fréquenté, la préfecture appelle à la plus grande vigilance. Les services de l’Office national des forêts (ONF) ont renforcé la signalétique sur la zone dangereuse. La pose d’un grillage sur tout le périmètre sera réalisée dès le début de la semaine prochaine.
Le belvédère du Maïdo, site emblématique, est un rempart instable menacé par l’érosion depuis toujours. D’ailleurs, les zones en contrebas dans Mafate sont inconstructibles.
De plus, les fortes pluies de ces derniers temps, accentuées avec le passage des cyclone en début d’année, ont sans doute accéléré le phénomène d’écart dans le roche observé depuis des années. Les fortes pluies favorisent les éboulements, comme c’est souvent le cas sur la Route du Littoral ou dans les différents cirques de l’île.
Le Maïdo est également connu pour les incendies à répétition qui ont fragilisé le relief. Lorsqu’un feu se déclare, les racines qui prennent naissance dans la roche se carbonisent jusqu’à totalement disparaître. Seulement, elles permettent justement de maintenir les blocs rocheux les uns avec les autres, ou même de faire barrage aux fortes pluies. Sans ses plantes, la zone finit par se fragiliser et les fissures s’élargissent.
Pour le moment, toutes ses explications restent des hypothèses encore à l’étude quant aux derniers événements.
Les autorités ont confirmé que l’incendie de 2020 a pu aggravé la situation au Maïdo. Les flammes avaient ravagé 175 hectares de biodiversité au niveau du belvédère. L’école de Roche Plate, l’îlet qui se trouve en-dessous, avait dû fermer.
Quoi qu’il en soit, le Maïdo est historiquement propice aux incendies. En 2011, 2800 hectares avaient été ravagées par les flammes. Un an auparavant, l’incendie était de moindre ampleur mais avait tout de même brûlé 800 hectares. Une poussière finalement en comparaison aux grands feux qui s’étaient produits en 1970 ou encore en 1985.
À propos de l’état des remparts, à l’heure actuelle, l’affaire reste à suivre.