Ce jeudi 11 mai, Elisabeth Borne a donné un entretien exceptionnel sur notre antenne dans le cadre de la visite ministérielle. Au programme retraite, vie chère, transport, ou encore agriculture.
Elisabeth Borne est arrivée ce jeudi matin à La Réunion. Elle entame une visite ministérielle de 3 jours dans le département. A cette occasion, elle a donné un entretien exceptionnel et s’est exprimée sur plusieurs thèmes, sujets.
Voici quelques points de cet entretien :
. Accueil de la Première ministre par des bruits de casseroles
Plusieurs personnes ont accueilli la Première ministre en "casserolade" ; une action qui s’inscrit dans la contestation de la réforme des retraites notamment. Elle réagit : "La journée était consacrée essentiellement à rencontrer les élus locaux, j’ai pu échanger avec les habitants".
Elle ajoute également qu’elle est prête à rencontrer dans "les prochains jours les Réunionnaises et les Réunionnais".
"Je note qu’il y a un certain nombre de nos concitoyens qui souhaitent continuer à exprimer leurs désaccords et qui le font en tapant sur des casseroles. Je suis prête à m’attaquer aux difficultés et aux insatisfactions qu’ils peuvent avoir et apporter des réponses très concrètes"
. Réforme des retraites et rencontre avec les syndicats
Prochainement une rencontre est prévue avec les syndicats à propos de la réforme des retraites. "L’objectif il est très clair . Il a été fixé par le Président de la République. C’est de bâtir un nouveau pacte de la vie au travail. A l’occasion de la réforme des retraites on a vu beaucoup de sujets de préoccupation qui ont été exprimés par nos concitoyens"
Elle ajoute que d’abord il y a le sujet de "l’emploi des séniors qu’on souhaite absolument renforcer dans notre pays. C’est un véritable gâchis que les séniors ne puissent pas aller jusqu’à la retraite dans beaucoup de cas." (...)"J’imagine que les syndicats réaffirmeront leur désaccord concernant l’âge de départ à la retraite"
"Il y a des sujets sur lesquels il faut qu’on travaille", conclut-elle sur ce thème.
. La vie chère :
Suite à la baisse des cours de certains produits dont le blé et le tournesol, la question se pose alors. La Réunion va-t-elle pouvoir en bénéficier ? "On a assisté à une très forte augmentation des prix de l’alimentation, qui était liée notamment à une flambée du cours des matières premières aujorud’hui. (...) Ce qu’on constate aujourd’hui c’est que le cours des matières premières a baissé." Ca vaut pour la bouteille de tournesol, "ça vaut ausis pour le blé"
C’est pourquoi Elisabeth Borne l’assure, Bruno Le Maire et Olivia Grégoire "attendent les industriels pour qu’ils puissent répercuter ces baisses "
Evidemment venant de la part de la grande distribution pour "qu’elle en fasse aussi bénéficier les consommateurs donc normalement compte tenu de cette baisse du prix des matières premières, il devrait y avoir des baisses pour les consommateurs et ce à quoi mon gouvernement s’emploit"
Elle s’est aussi exprimée sur le BQP : "on s’assure que le bouclier qualité prix est bien en oeuvre et au-delà de ces réponses on va dire de court terme il y a en effet à travailler avec les acteurs réunionnais sur la façon dont on peut par exemple renforcer les échanges avec les pays voisins pour éviter qu’ils ne viennent de la métropole" Elle annonce ainsi qu’ "il y a sans doute des simplifications qu’on peut apporter sur les normes évidemment il y a des pays plus proches qui ne produisent pas forcément, je pense aux matériaux de construction selon les normes CE et dont pourrait bénéficier l’économie de la Réunion donc ces tous ces sujets qu’on veut effectivement regarder avec les acteurs locaux."
.Agriculture :
Concernant le volet agriculture, la Première ministre déclare que "on souhaite renforcer la souveraineté alimentaire de nos territoires ultra-marins" "La Réunion est en avance sur ce sujet"
"On a aussi des diversifications sur l’élevage. Et donc ce mouvement il est en marche. Et on aura l’occasion d’échanger avec les agriculteurs demain ; le ministre de l’Agriculture sera là sur la façon dont on peut accélérer ce mouvement, conforter cette diversification de la production agricole".
"on se mobilise au niveau européen pour que les mêmes normes environnementales soient appliquées aux produits qu’on importe qu’on impose à nos agriculteurs et de façon générale à ceux qui produisent en Europe . On ne peut pas imposer aux agriculteurs aux industriels des exigences environnementales et faire venir d’autres pays de la planète des produits qui ne respecteraient pas ces normes".
. Mobilité :
L’Etat était d’accord pour pouvoir financer des études précises, des solutions de transports en commun qui vont pouvoir se mettre en place rapporte-t-elle.
Retrouvez l’intégralité de son interview dans la vidéo.