Les Réunionnais sont les Français qui perçoivent les pensions de retraite les plus faibles. L’inégalité est d’autant plus grande si les Réunionnais décident de vivre dans leur île natale, d’après l’INSEE.
Les Réunionnais vivant dans un département d’Outre-mer perçoivent les pensions de retraite les plus faibles des régions françaises, à savoir, 1 160 euros brut par mois en moyenne en 2016, soit 28 % de moins que dans l’Hexagone. Les inégalités en matière de pension de retraite sont en outre plus importantes sur l’île.
Les pensions de retraite perçues par les natifs de La Réunion résidant dans un département d’Outre-mer (DOM) sont particulièrement faibles non seulement par rapport aux retraités vivant dans l’Hexagone, mais aussi par rapport aux natifs des Antilles et de la Guyane vivant dans un DOM.
Ces faibles pensions résultent d’une participation plus faible qu’ailleurs des personnes en âge de travailler au marché du travail, qui se traduit par une durée moyenne de cotisation nettement plus basse. De plus, les emplois occupés sont moins qualifiés. Les seniors réunionnais sont ainsi nombreux à avoir dû travailler jusqu’à l’âge de départ requis pour bénéficier automatiquement d’une retraite à taux plein.
Les pensions moyennes de retraite augmentent pourtant fortement sur la période 2012 à 2016, avec l’arrivée à l’âge de la retraite de personnes ayant davantage travaillé que les générations précédentes. Les Réunionnaises perçoivent une retraite plus faible que leurs homologues masculins en raison, pour l’essentiel, d’une moindre participation au marché du travail.
Plus globalement, les seniors de 60 à 74 ans sont moins touchés par la pauvreté monétaire que les ménages plus jeunes, tandis que ceux de 75 ans ou plus le sont autant. Les ménages âgés sont en revanche trois à quatre fois plus nombreux à être pauvres qu’en France métropolitaine : 30 % le sont parmi les Réunionnais de 60 à 74 ans en 2019, contre 10 % dans l’Hexagone.