De la pluie qui ne peut faire que du bien en pleine sécheresse, les ressources en eau manquent. C’est pourquoi la DEAL et l’office Française de la Biodiversité veillent au grain. Opération de contrôle ce matin sur les stations de lavage automobiles à Sainte-Marie, sensibilisation sur les mesures de restriction d’eau.
Le rôle de la Police Environnementale, s’assurer de la bonne application de l’arrêté préfectoral posé le 17 janvier dernier sur la restriction des usages de l’eau, et cela concerne entre autres les stations de lavage automobile.
Un contrôle qui ne surprend qu’à moitié les professionnels "Nous on entend souvent en ce moment à la radio qu’il y a des problèmes au niveau de l’eau, de nos jours ça ne m’étonne pas parce qu’il y a beaucoup de choses qu’on met en place mais qu’on ne respecte pas. Après tout le monde paie son eau, et a le droit de l’utiliser".
"J’ai entendu qu’il y avait un arrêté pour tout le monde, s’il faut se priver et ne pas laver sa voiture pendant quelque temps ce ne pose pas de souci je pense que les clients vont comprendre. Pour nous c’est toujours une perte, mais on s’adapte et on fait avec".
Une opération de contrôle a visée pédagogique qui interpelle aussi bien les particuliers que les professionnels, qui ne respecteraient pas l’interdiction de laver sa voiture, avant de passer à des contrôles plus sérieux et à de potentielles contraventions pouvant atteindre les 1 500 euros :
"C’est plutôt bien perçu parce que les gens ont conscience que l’eau est une ressource vitale, on en a besoin et quand on commence à ne plus avoir d’eau au robinet, les gens ont conscience qu’il faut faire preuve de sobriété et que chacun fasse des efforts" explique Aurélien Landelle, Chef de service de l’Office Français de la Biodiversité de La Réunion. "L’idée c’est de faire cesser les infractions pour que les gens comprennent, et pour que la règle soit utile il faut qu’elle soit comprise de tous. On ne comprendrait pas qu’on laisse perdurer des infractions durables alors qu’à côté il y a des gens qui ont des restrictions très fortes. C’est une question d’équité."
Avec 6 communes actuellement dans le rouge, des contrôles réels devraient commencer dans les jours qui suivent dans toutes les communes en état de crise, soit dans les villes où l’eau est suspendue pour les usages non-prioritaires.
Suspendre l’activité en eau de certains professionnels en raison de la sécheresse s’établit comme une priorité pour conserver l’eau potable.