Suite à la nouvelle attaque mortelle de requins, surfeurs et membres de plusieurs associations ont décidé de crier leur colère face à ce qu’ils considèrent comme "la passivité des autorités". La préfecture a décidé de protéger deux spots de surf, mais hors de question d’autoriser la pêche préventive dans la réserve.
Les attaques de requins vont-elles tuer l’activité surf à la Réunion ? Les pratiquants de sports de glisse ne cachent plus leur exaspération face à la recrudescence des attaques de requins aux abords du littoral à la Réunion. Lundi dernier, un jeune surfeur a perdu la vie dans une attaque de requin sur le spot de Trois Bassins. Quelques jours après cette attaque qui a suscité une vive émotion à la Réunion, les surfeurs ont décidé d’exprimer leur ras le bol.
Après un rassemblement sur la plage des Brisants, les surfeurs ont mené une opération escargot de Saint-Gilles jusqu’à la préfecture. Devant les bâtiments de la préfecture, les surfeurs ont entassé leurs planches, symboliquement frappées par un requin gonflable. Surfeurs et pêcheurs se sont mobilisés pour réclamer des mesures immédiates contre le risque requins.
Pointée du doigt dans la multiplication des attaques, la Réserve marine est la première cible de leurs doléances. Entre 150 et 200 personnes ont ainsi scandé en choeur "réouverture de la réserve" sous le balcon du préfet Michel Lalande.
Une délégation a été reçue par la préfecture cet après-midi. A l’issue de deux heures de table ronde, les membres de la délégation sont sortis pour faire part à la foule des propositions de la préfecture.
La principale d’entre elles : le déblocage de fonds pour sécuriser 1 ou deux spots de surf, permettant aux activités encadrées de s’y dérouler. Surfeurs et membres d’associations ont estimé avoir été entendus par le préfet Michel Lalande. Ils seront désormais davantage plus intégrés aux différentes réunions et comités. Hors de question en revanche d’autoriser la pêche préventive dans la Réserve marine. Globalement, les surfeurs jugent ces mesures insuffisantes. Une nouvelle réunion doit se tenir la semaine prochaine .