Requins : comment gérer au mieux la gestion raisonnée du risque à La Réunion ?

Des filets anti-requins en passant par la vigie. La Réunion a déjà une stratégie de lutte contre les requins efficace mais elle peut encore apprendre de ses voisins. Exemple avec un chercheur australien : "il y a des matériaux qui peuvent réduire la sévérité des morsures . L’un de ces matériaux est une fibre particulière qui est très très forte et légère. Elle peut être incorporée au néoprène", explique Charlies Huveeners, chercheur à l’université de Flinders - Australie.

Un autre partage d’expérience vient d’Afrique du Sud où l’objectif est de permettre la baignade en toute sécurité sans abattre les requins. Un dispositif exposé par la présidente - Directrice Générale - programme des shark spotters - Afrique du Sud, Sarah Waries : "on a affaire seulement à des requins blancs. Nous avons un système avec des observateurs entraînés qui sont placés sur une montagne à côté de la plage . Ils ont une bonne vue sur l’eau comme les requins blanc nagent à la surface c’est facile de les retrouver". 

À La Réunion, le requin-bouledogue nage en profondeur, difficile de le repérer. Un programme de pêche est mis en place entre 2018 et 2024, 540 squales sont tués mais 60 étaient des requins-bouledogues, les autres des requins tigres. Un dispositif qui présente des limites comme l’explique Maya Cesari, conseillère régionale déléguée à l’innovation et à la croissance bleue : "nous savons que les requins-tigres ne sont pas majoritairement à l’origine des attaques de requins et ce qu’on va expérimenter grâce à l’apport d’experts internationaux c’est le marquage de requin-tigre de 2m40 pour les relâcher au large de la Réunion et suivre s’ils ont un impact ou non sur le risque pour les populations".

Les discussions se poursuivent jusqu’à la fin de la semaine. L’objectif à long terme c’est la réouverture de nos océans et peut être des zones de baignades dans l’est et le nord de l’île.