Ce jeudi, le tribunal de commerce devrait trancher sur une éventuelle reprise de la gestion de l’abattoir Evollys de l’Etang-Salé par l’Urcoopa. La filière volaille de La Réunion inquiète. Une partie des salariés de l’abattoir de l’Etang-salé était invitée ce matin par la coopérative des fermiers du sud. Pour une immersion dans le quotidien d’un éleveur de volaille, dans les hauts de Saint-Joseph à Bézave. Le but : les sensibiliser à la pénibilité du métier.
Chaque matin, Romain jette un oeil sur son poulailler et ses 14 000 poussins. Depuis le conflit entre Evollys et Urcoopa, l’agriculteur a peur pour l’avenir . "Ce qui m’inquiète c’est la visibilité pour l’avenir, je ne sais pas vraiment où on va quand on entend tout ça".
la coopérative des fermiers locaux qui regroupe 50 éleveurs réaffirme son attachement à la filière volaille. Un secteur rentable pour tous. Son vice-président déplore le contexte conflictuel entre l’abattoir et la coopérative . "On doit mettre de l’énergie dans le développement, d’installer des nouveaux jeunes, créer de la valeur pour le territoire réunionnais pour essayer de produire un poulet pour tous les consommateurs" .
Pour Evollys, le rachat de l’abattoir par Urcoopa est source d’inquiétude. Ses salariés craignent une baisse de l’exportation et une augmentation de l’importation
"Ce que l’on craint c’est une déstabilisation de l’ensemble de la filière volaille. Une mauvaise gestion qui elle apporterait des difficultés au niveau de la commercialisation des produits finis. Qui dit difficulté à vendre des produits ça va vouloir dire réduire les mises en place et cela vaut aussi dire un retour de l’import de plus en plus important"
Ce jeudi, le tribunal devra trancher entre le rachat d’Evollys par Urcoopa et ou une autonomie de la société