Les artistes et les diffuseurs passent par un seul et même organisme : la Sacem. L’institution est chargée de collecter et de redistribuer les droits d’auteurs. Michel Mey, délégué régional pour La Réunion nous explique son fonctionnement.
Diffuser de la musique a un prix. Les droits d’auteurs permettent de rémunérer les artistes et protéger leurs oeuvres. À La Réunion, ils sont 3 700 auteurs-compositeurs à se partager 3 millions de droits d’auteurs par an. Cela représente tout juste 800 euros en moyenne par artiste.
La Sacem est l’organisme qui est en charge de récolter ces droits. "L’auteur-compositeur-éditeur donne mandat à la Sacem d’agir en son nom. On va collecter et répartir les droits", explique Michel Mey, délégué régional sacem pour la réunion.
Les droits d’auteur peuvent venir de différentes sources : les hôtels, les restaurants, les cafés, les festivals ou encore les médias. Une fois cet argent récolté, il faut ensuite le redistribuer. "Collecter des droits ce n’est pas compliqué, mais répartir les droits c’est une autre paire de manches".
Par exemple, si un café paye 1 000 euros de droit d’auteur pour diffuser une musique, environ 820 seront reversés à l’artiste. La Sacem récupère quant à elle 130 à 150 euros de frais de gestion, le reste correspond aux cotisations sociales.
Il existe des exceptions où les droits d’auteur ne sont pas collectés. C’est notamment le cas des événements gratuits comme la fête de la musique.