Le lundi 24 janvier, les marmailles retrouveront le chemin de l’école. Comme en métropole, le nouveau protocole sanitaire s’appliquera : isolement lors de contamination, réalisation d’autotest si l’enfant est cas contact. Ces nouvelles mesures sont loin de rassurer les parents.
Au début du mois, avant la rentrée scolaire en métropole, un nouveau protocole sanitaire en milieu scolaire avait été annoncé. De même lorsqu’un élève est cas contact. L’objectif est de diminuer l’isolement des enfants, de mettre fin aux fermetures des classes afin de permettre au système éducatif de continuer à fonctionner au mieux.
Alors qu’auparavant, les classes subissaient une fermeture lorsqu’un élève était positif, il est désormais demandé aux enfants de se faire autotester. Caroline est en CE1 et l’idée de recevoir un écouvillon dans le nez à chaque fois qu’elle est cas contact la préoccupe un peu. "Je crie toujours avec les coton tiges et ça fait mal", témoigne l’enfant.
Le nouveau protocole veut que les élèves ayant été en contact avec des cas positifs réalisent trois autotests gratuits : le premier le jour-J, le second 2 jours plus tard et le dernier 4 jours plus tard. Les parents devront par la suite rédiger une attestation sur l’honneur pour affirmer que les tests effectués sur leurs enfants sont négatifs.
En cas de positivité, les enfants doivent se soumettre à un isolement de 5 jours. Au bout de ces 5 jours, l’enfant doit réaliser un test. S’il se révèle négatif, l’enfant pourra retourner à l’école. Dans le cas contraire, il devra s’isoler deux jours de plus.
Les autotests ne sont pas non plus populaires auprès des parents qui appréhendent les réactions de leurs enfants. La mère de Caroline se prépare au rejet de sa fille. "Je comprends le principe qu’il faut le faire pour préserver les autres enfants, mais je préférerais que ce soit un test salivaire", dit-elle.
Daniel Amaury, président départemental de la fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) de La Réunion, rappelle le désarroi des parents en métropole qui avaient dû faire la queue devant des pharmacies qui ne disposaient pas des tests. "La question qu’on peut se poser aujourd’hui par rapport aux autotests : est-ce que La Réunion est suffisamment approvisionnée ?" s’interroge-t-il.
La question reste pour le moment en suspens et obtiendra une réponse une fois les écoles rouvertes.