À l’approche de la rentrée scolaire à La Réunion, une question demeure : comment seront accueillis les élèves mahorais dans nos écoles après le passage du cyclone Shido à Mayotte ? Si le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a affirmé sur notre antenne qu’aucun moyen spécifique ne serait mis en place, le recteur souligne de son côté l’importance d’anticiper le nombre d’élèves à accueillir. Une situation complexe qui laisse planer des incertitudes sur les conditions de cette rentrée scolaire.
C’est la grande inconnue de la rentrée : combien d’élèves mahorais se présenteront dans les classes réunionnaises ? Le rectorat anticipe un afflux d’élèves. Conséquence du passage du cyclone Chido à Mayotte. "Comme responsable public nous devons tout envisager et notamment l’arrivée que nous ne sommes pas en mesure de chiffrer, l’arrivée d’élèves en provenance de Mayotte. Ce n’est pas la même chose que d’accueillir quelques dizaines d’élèves ou plusieurs centaines d’élèves. En fonction effectivement de l’évolution des flux nous verrons quels sont les moyens qu’il faut mobiliser ", déclare le recteur de l’académie de La Réunion, Rostane Mehdi.
Plus de moyens pour accueillir davantage d’élève.
Côté syndicat, le manque d’anticipation inquiète les enseignants craignent d’être devant le fait accompli à la rentrée. "Où est ce que cet afflux d’élève va arriver ? ou vont être mis les classes et les moyens ?", s’interroge Béchir ben Hamouda, co-secrétaire départemental de la FSU-SNUIPP.
Je pense surtout que les élèves qui vont venir là on va se essayer de bricoler, on va se retrouver à surcharger les charges sans moyens supplémentaires. Des classes surchargées c’est aussi une crainte pour Daniel Amouny, représentant de parents d’élèves. "Le gouvernement rien de prévu pour qu la réunion puisse faire fac à cet afflux d’éventuels enfants de Mayotte sachant qu’on est déjà surchargés dans des écoles de l’île."
La rentrée scolaire a lieu le 21 janvier. Il reste une semaine pour que les communes s’organisent.