Lory et son père Jean-François sont coupeurs de canne, un métier difficile qu’ils exercent avec passion.
Il fait à peine jour sur Saint-Joseph quand le tintement de la coupe de canne commence à percer le silence.
Pas de soleil, et sous 13°C, Lory et son père Jean-François ne se découragent pas. Ils sont à l’oeuvre depuis deux heures déjà.
"Il faut avoir le coup de main pour couper la canne", explique Jean-François.
"C’est physique, il faut bien se nourrir, il faut bien boire, de l’eau bien sûr", prévient son fils.
Il faudra tenir le rythme pendant 5 mois. La campagne sucrière vient de débuter dans le sud, une campagne déjà contrariée par la pluie.
"Pas sur Saint-Joseph exactement mais ici dans ma région, le lieu dit Jacques Payet, on est des fois sur du 100 mm/jour, voir même plus. Inutile de dire que dans l’agriculture, c’est du lessivage total", regrette Lory.
Les 6 hectares de cannes de Lory ne lui assurent pas toujours un revenu suffisant :
"On survit, le métier d’agriculteur survit. Les années difficiles je fais de l’intérim. Là cette année j’ai changé de méthode, je diversifie mon exploitation. Je mets du maraîchage plein champ, sous serre".
La passion est plus forte que les soucis du quotidien, depuis plusieurs générations. "Nous l’a repris, mon papa y faisait ça, donc nous la repris pour refaire de la canne, sous d’autres formes. Là, c’est plus mécanisé", précise Jean-François.
Cette année, Lory estime déjà les pertes à 30%.