Ce vendredi 19 août marque la Journée mondiale de l’aide humanitaire. Rémi Mussard, jeune père de famille, est salarié du Secours catholique depuis un peu plus de 2 mois. Il a longtemps été bénévole au sein de cet organisme et venir en aide aux plus démunis est devenu pour lui un train de vie. Il a accepté de témoigner pour LINFO.re.
Rémi fait partie du Secours catholique depuis maintenant 3 ans et cela fait 2 mois qu’il est délégué dans la région Est de cet organisme qui a pour but de venir en aide aux plus pauvres. « Le Secours catholique est basé sur toute l’île, il y a différentes équipes dans plusieurs villes avec environ 350 bénévoles actifs. Ce sont des gens qui donnent de leur temps gratuitement et avec le cœur. Il y a aussi une petite équipe de salariés qui eux veillent à mettre de l’eau au moulin, à proposer des idées, mettre en place des projets toujours dans le but d’accompagner des personnes dans la précarité et en difficulté », explique-t-il.
Le délégué explique que les actions faites au sein du Secours catholique permettent tout d’abord de tisser des liens fraternels avec ceux qui se sentent délaissés. Parmi ces actions : des petits déjeuners le samedi, des cafés fraternels et plusieurs repas mensuels dans différentes villes. Il ajoute : « Il y a des projets ponctuels qui se font, notamment avec les personnes qu’on a accompagnées, qu’on rencontre lors des repas qu’on met en place ; des sorties culturelles pour permettre à ceux qui n’ont pas l’occasion d’en faire d’accéder à la culture ». Des bénévoles sont aussi formés et spécialisés dans l’aide à monter des dossiers d’aides financières ou d’accompagner les gens dans les démarches administratives.
Âgé d’une trentaine d’années, ce jeune père de famille a vraiment à cœur de se rapprocher des plus petits et des pauvres afin de leur apporter du soutien et de l’écoute surtout : « On essaie de comprendre ce que la personne aime faire dans la vie et que sont ses talents. Et ensuite, on porte attention au problème de cette personne et on se rend vite compte qu’elle a davantage besoin d’être écoutée et valorisée ».
Le jeune homme se dit très heureux de pouvoir se mettre au service de l’autre malgré les difficultés qui peuvent survenir : « On est amené à porter les difficultés avec la personne, mais je me focalise sur les belles roses qui naissent d’un long chemin d’épines. Les difficultés n’ont jamais été suffisantes pour me décourager au contraire je reste sur le positif ».
À ceux qui veulent tendre une main, mais qui pour une raison ou une autre ne le font pas, Rémi montre rassurant : « On croise tout le temps des gens qui ont peur d’être bernés par de “faux pauvres”. Un simple bonjour ou un sourire ne coûte rien, c’est gratuit et ça donne la vie, qu’il soit vrai pauvre ou pas. Un sourire c’est contagieux. Il faut accorder sa confiance et essayer au mieux de discerner le besoin réel de la personne. Il y a plus de bonheur à donner que de recevoir. Chaque être humain est porteur d’amour. En développant cet amour, on sera heureux ».
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