Conformément aux engagements de la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, et à l’initiative du préfet de La Réunion, Jacques Billant, le secrétaire général pour les affaires régionales, Pascal Gauci, a réuni les socio-professionnels afin d’évoquer le déploiement de la réforme des aides économiques ultra-marines à La Réunion.
Cette réforme a pour principaux objectifs de lutter contre le travail illégal en valorisant les bas salaires, d’accélérer le retour à l’emploi des ultra-marins en accentuant l’accompagnement des entreprises de moins de 11 salariés et de certains secteurs stratégiques et enfin de développer la compétitivité de nos territoires par le maintien d’un cadre fiscal et social pérenne et attractif.
Cette réforme est déployée depuis le premier trimestre 2019 suite aux travaux conduits dans tous les territoires dans le cadre des assises des Outre-mer. Après six mois et contrairement à ce que certains acteurs économiques avaient pu évoquer ces dernières semaines, les premiers résultats positifs de la réforme se font d’ores-et-déjà sentir.
Au total, les chiffres publiés dans le cadre du Compteur emploi mis en place sous l’impulsion de la ministre des Outre-mer, montrent une croissance du taux d’activité dans les trois niveaux d’exonérations (Compétitivité, Renforcé, Innovation) de l’ordre de 2,7 %, avec une création nette de 3 949 emplois :
- Les premières statistiques montrent que c’est plus de 40M€ d’exonérations supplémentaires par rapport à 2018, qui sont orientés vers les entreprises réunionnaises ;
- Les entreprises de moins de 11 salariés qui sont les principales cibles de la réforme bénéficient à plein du dispositif avec une progression de 16,1 % des effectifs ;
- Les secteurs ciblés sont clairement bénéficiaires, notamment pour le BTP, l’action sociale, l’hébergement et la restauration et la petite industrie (plasturgie).
Conjugués à une réforme des zones franches d’activité qui apporte plus de lisibilité et qui améliore les taux d’imposition, à un maintien des dispositifs de défiscalisation jusqu’en 2025 et à un renforcement significatif des moyens confiés par l’État à Bpifrance dans l’accompagnement des économies ultra-marines, ces premiers résultats montrent que cette réforme ambitieuse porte ses premiers fruits, au bénéfice des entreprises mais surtout au bénéfice des réunionnais.
Pour autant, ces résultats apparaissent encore en deçà des objectifs pour certains secteurs prioritaires (agro-alimentaire, innovation, tourisme). La rencontre de ce jour avec l’ensemble des socio-professionnels avait pour objet de recueillir leurs contributions pour ce premier bilan de mise en œuvre de la réforme des aides économiques ultra-marines et aussi de proposer, dans le cadre des discussions à venir de la PLFSS 2020, des pistes d’ajustement.