Aux Comores, un référendum constitutionnel s’est tenu hier - lundi 30 juillet -, dans une ambiance électrique. Au lendemain de ce passage aux urnes, la communauté comorienne réagit à La Réunion.
Lundi 30 juillet, le référendum aux Comores a été entaché par l’attaque de deux bureaux de vote d’un même quartier du nord de la capitale.
La réforme constitutionnelle contestée permettrait au président Azali Assoumani de prolonger son règne, dans un contexte de vives tensions politiques. Le texte annonce de nombreux changements dans la vie politique de cet archipel de l’océan indien. Inquiète, l’opposition a appellé au boycott hier. Dans le cadre de cette réforme, l’Islam deviendrait religion d’État.
Réveil difficile ce matin pour la communauté comorienne de La Réunion. Dans le quartier du Chaudron, le référendum mis en place lundi 30 juillet aux Comores était au coeur des échanges.
Comorien, Hassani Mohamed affirme être très préoccupé par la situation : "J’ai peur, j’ai peur ... J’ai peur pour ma famille, mes enfants (...), je ne connais pas la suite".
A l’origine de ce référendum : le président Azali Assoumani. Si le "Oui" l’emporte, l’actuel président de l’archipel des Comores pourra ainsi réviser la Constitution, briguer un nouveau mandat et rester au pouvoir jusqu’en 2029... Il supprimerait aussi les postes de vice-présidents, la Cour constitutionnelle et faire de l’Islam, une religion d’État.
Vivement critiqué par l’opposition, le préambule de projet de Constitution devrait clairement renforcer le pouvoir du chef de l’État, Azali Assoumani.