Les conséquences du réchauffement climatique sur La Réunion se font de plus en plus sentir. Tour d’horizon des prévisions qui nous attendent pour 2050.
Des journées toujours plus chaudes, un été qui dure, et une impression qu’il n’y a plus de saison. Vous vous demandez parfois si La Réunion pourra échapper aux conséquences du réchauffement climatique que les experts prédisent depuis plusieurs années. Plusieurs études ont déjà été menées. Elles présentent une Île de La Réunion encore plus intense et probablement dénaturée. Tout cela d’ici à peine quelques années à peine.
Sécheresse : des données qui interpellent
A l’Hermitage, les coraux sont blancs, en raison de la température de l’eau qui a dépassé les 31, 32° C. La plupart des coraux sont morts ou ont blanchi. Les poissons ont déserté le Lagon, la barrière corallienne s’effrite.
Malgré les avertissements des climatologues dans les années 2000, nous n’avons pas su limiter la hausse des températures. Une hausse de 2°C, c’est le pire scénario envisagé. En parallèle, le niveau de l’eau est lui monté de 9 centimètres à La Réunion. Par conséquent, la chaleur et l’érosion sur le littoral ont poussé de nombreux Réunionnais à s’installer dans les Hauts.
Si la population s’adapte face au changement climatique, les animaux eux sont à la peine. À la prairie humide de Savanna à Saint-Paul, alors qu’en 2019 elle comportait des grenouilles, des poissons et des oiseaux comme les papangues. La situation est toute autre en 2050. Les insectes ont disparu, y compris les moustiques. Pour les animaux qui se trouvaient là, impossible de trouver de la nourriture. Accablés par la chaleur, ils disparaissent peu à peu.
En 2050, il n’y a pas forcément plus de cyclones qu’en 2019. Pourtant, le changement climatique les a rendu plus intenses et plus enclins à toucher le Sud de l’océan Indien et les Mascareignes. Ces météores nous apportent surtout davantage de précipitations.
Pour absorber toute cette eau, La Réunion peut compter sur un allié de taille : la forêt. Lorsqu’il pleut, les arbres et leurs racines ralentissent la course de l’eau vers la mer. Mais en plus de remplir les nappes phréatiques, leurs feuilles absorbent le dioxyde de carbone – le gaz responsable de l’effet de serre-. En 2050, la forêt réunionnaise est plus que jamais les poumons de l’île, mais aussi son coeur.