Antenne Réunion
Parier sur les coqs est une tradition à La Réunion qui mêle passion et argent. Transmis de génération en génération, la "batay cok" s’inscrit dans le patrimoine réunionnais. Dans les Hauts de Saint-Louis, Razio est une figure du milieu. Il a partagé sa passion dans le dernier numéro de 52 minutes Actu.
Le dernier 52 minutes actu est a retrouver ici : https://www.antennereunion.fr/infos-et-magazines/52-minutes-actu/replay/replay-52-minutes-actu-mercredi-29-mai-2024
Une passion transmise par son grand-père, Razio possède un poulailler où il garde des jeunes coqs, certains qui ont déjà combattus et des futurs combattants qui sont encore trop jeunes. Il élève plus de 80 coqs destinés au combat.
"Certains coqs sont très bons, pas au goût bien sûr. Quand je dis très bon, c’est sur la qualité du coq. La force d’un coq, c’est la précision de sa frappe, faut qu’il frappe vraiment bien. C’est comme un boxeur, quand un boxeur ne prend pas de KO, c’est un bon combattant, le coq, c’est pareil. C’est la qualité de la patte, la qualité de "boutons" comme dit les créoles et il y a aussi la technique", explique le passionné.
Un patrimoine
En France, les combats sont autorisés seulement là où la tradition est encrée, notamment dans le Nord-Pas-de-Calais, la Guyane, la Polynésie, les Antilles et La Réunion.
"Après une journée de boulot, une journée de stress, je rentre dans mon parc et m’assois pour passer du temps et parler avec les coqs. Quand je suis avec eux, j’oublie tout. Il y a de l’argent qui circule dans les batay cok, ça serait mentir de dire que non et tout le monde dira le contraire. Un coq, il peut se battre pour 200, 300 euros et d’autres beaucoup plus. Ça dépend de la valeur du coq, de la personne qui fait le combat", ajoute-t-il.
Si c’est un patrimoine culturel pour beaucoup de Réunionnais, il existe de nombreuses pétitions lancées par des défenseurs des animaux, pour interdire les combats dans les régions où ils sont pratiqués.
" C’est une question de passion et c’est vraiment un patrimoine qu’il faut faire perdurer à La Réunion, nous en tant que Réunionnais", confie Razio.
Les combats
Dans un rond de coq, le public attend avec impatience le combat. Les propriétaires se regardent, s’analysent et se jaugent, jusqu’à ce que deux d’entre eux se lancent.
" Les règles sont que deux coqs se battent dans le rond délimité et à chaque fois qu’un des deux sort du rond, on prend une minute pour mettre de l’eau sur son corps et essuyer les plaies ou autre. Un coq est prévu pour deux heures de combats, mais c’est rare", affirme Razio.
C’est autour des combats que les parieurs misent sur le coq de leurs choix en criant simplement leurs paris.