À la Ravine-Blanche ce mercredi, les habitants d’un immeuble font part de leur colère et de leur ras le bol. Un incendie probablement criminel selon les premiers éléments, dans la nuit de mardi les a réveillé. Ils réclament aujourd’hui une sécurisation des lieux. Une information Antenne Réunion.
Il est 2 heures du matin, la nuit dernière lorsque les habitants d’un immeuble de la Ravine Blanche doivent évacuer leur domicile, en raison d’un feu dans le local à poubelles. Ils filment l’intervention des pompiers qui limitent le sinistre au seul local, mais la fumée envahit l’appartement du dessus et la chaleur fait fondre la fenêtre de la chambre de Pascal :
" Je n’ai pu que constater la fumée qui rentrait dans mon appartement par l’avant et par l’arrière. Aujourd’hui, je suis dans un appartement qui est esquinté par la fumée " .
Dans l’après-midi, un agent vient sécuriser la chambre, en attendant des travaux plus pérennes. Parmi les résidents, réveillés en pleine nuit la nuit dernière, certains ont eu très peur :
" Notre premier geste est de réveiller les enfants en sursaut et de sortir de l’appartement et de partir voir les voisins à côté pour les prévenir "
" On était tous paniqué, on a eu peur ! "
Pour ces locataires, c’est l’incivilité de trop dans cet immeuble, où des départs de feu, rapidement éteints auraient déjà eu lieu par le passé. Tous les accès sont ouverts et permettent selon eux à des jeunes d’y commettre des dégradations.
" C’est constamment les mêmes problèmes de portail. On vit vraiment dans une totale insécurité d’où ce qui s’est passé cette nuit ".
"Incivilité, irrespect envers les locataires. On vit dans la peur tout le temps" !
De son côté, le bailleur social, la SHLMR précise que des travaux d’urgence ont été réalisés ce mercredi matin, notamment pour stopper une fuite, et reconnaît qu’il existe dans cette résidence récente des problèmes d’ insécurité et d’incivilité. Elle précise que cet immeuble fait partie des travaux prioritaires de 2021. Les problèmes de sécurité et d’insonorisation seront notamment traités à partir du mois de février.