Alors que certains supermarchés ont pris la décision de contingenter la vente d’huile, certains consommateurs se ruent sur l’huile de tournesol pour constituer leur stock. Au lieu de se focaliser sur la quantité, n’y a-t-il pas d’autres alternatives à privilégier ?
Les huiles végétales sont indispensables dans la cuisine. Comme assaisonnement, pour la cuisson, ou encore, pour la friture, l’huile est un produit de première nécessité pour l’ensemble des Réunionnais. Comment faire en ces moments difficiles ? Un moment propice pour mieux choisir son huile.
Les huiles végétales sont essentielles au bon fonctionnement de l’organisme L’apport vital en acides gras des huiles alimentaires est souvent mis en cause dans de nombreuses maladies, notamment, les maladies cardiovasculaires et les maladies inflammatoires.
L’huile de tournesol n’est pas, forcément, la meilleure huile pour notre santé car elle contribue à un déséquilibre déjà significatif au détriment des oméga 3 par un apport trop conséquent en oméga 6.
Par ailleurs, l’un des régimes les plus efficaces en matière de santé, à savoir, le régime méditérranéen, fait la part belle à l’huile d’olive dont la réputation en matière de santé n’est plus à faire. Du côté des nutritionnistes, on évoque également l’huile de colza ainsi que l’huile de noix qui contribuaient à ce fameux équilibre en acides gras essentiels. Zoom sur les huiles alimentaires qui contribuent à une meilleure santé.
Huile d’olive, de colza, de tournesol, d’arachide, de noix… Franchement, on s’y perd un peu. Les huiles contiennent toutes la même quantité de matière grasse mais elles n’ont pas les mêmes qualités nutritionnelles. Comment s’y repérer ? Il faut distinguer les bons acides gras qui sont qualifiés d’essentiels car ils ne sont pas fabriqués par l’organisme. Privilégiez ainsi toujours la qualité de vos huiles pour en tirer pleinement parti.
Oméga 3, 6 et 9, quelle est la différence entre les acides gras ? Ces derniers sont classés en trois familles. Les acides gras saturés sont souvent associés à des problèmes de cholestérol et les nutritionnistes et diététiciens vous le diront : les acides gras saturés sont à surveiller de manière stricte.
Certains acides gras saturés ont tendance à favoriser les maladies cardiovasculaires en élevant le taux de cholestérol sanguin. Les huiles végétales sont préférées aux graisses animales pour leur faible teneur en acides gras saturés qui se situe autour de 10%. Mais là aussi, il faut faire attention l’huile de palme et l’huile de coco en contiennent en grande quantité et il convient d’en limiter la consommation si on veut contrôler son cholestérol.
Les acides gras polyinsaturés, les oméga-6 (l’acide linoléique) et les oméga-3 (l’acide alpha-linolénique ou ALA) sont dits « essentiels » car notre corps ne peut les synthétiser. Les oméga-6 ont des vertus hypocholestérolémiantes et les oméga-3 participent à la protection cardiovasculaire.
Les acides gras monoinsaturés, dont le chef de file est l’oméga-9 (l’acide oléique) qui tire son nom de l’huile d’olive, ont un effet bénéfique sur notre organisme. Ils aident à prévenir les cancers et les maladies auto-immunes et de se protéger de l’apparition d’accidents cardiovasculaires.
Il est fortement conseillé de ne pas dépasser un facteur de 4 dans le ratio de consommation des oméga-6 et oméga-3. Un déficit en oméga-3, tout comme un déséquilibre entre l’apport d’oméga 3 et 6, pourrait nuire à la santé nutritionnelle.
Les omégas-3 ont de nombreux bienfaits pour le cerveau, la vision et le cœur. L’oméga 6 agit sur le cerveau et le système nerveux. Une bonne balance oméga-3 / oméga-6, peut réduire les risques de cholestérolémie élevée. Les oméga-9 aussi possèdent des propriétés intéressantes pour la santé. Ils aident à prévenir le risque de maladies cardiovasculaires, à équilibrer la balance cholestérolémique et de prendre soin de nos artères.
L’apport quotidien en acides gras est essentiel chez l’adulte. Pour les oméga-3, il est conseillé de privilégier l’huile de lin, de colza ou de noix et pour les oméga-6, il convient de consommer de l’huile de tournesol ou de pépin de raisin. Il est ainsi conseillé d’alterner entre deux ou trois huiles aux propriétés complémentaires comme olive/colza/tournesol.
L’huile de tournesol est extraite des graines de la fleur de tournesol. Elle contient 12 % d’acides gras saturés, 25 % d’oméga-9, 63 % d’oméga-6. Elle est donc à alterner avec des huiles généreuses en oméga-3 (colza, noix, cameline, lin, chanvre, etc.).
Extraite des graines d’arachide (cacahuètes), elle renferme 20 % d’acides gras saturés, 40 % d’oméga-9, 40 % d’oméga-6. Elle supporte la chaleur jusqu’à 230 °C et, de ce fait, est idéale pour les cuisson à haute température telle que la friture. L’huile d’arachide est à alterner avec de l’huile de colza ou de noix, pour un apport en oméga-3.
L’huile de colza est extraite des graines de colza (ou canola). D’un point de vue nutritionnel, l’huile de Colza est est une huile fort intéressante.Elle contient 7 % d’acides gras saturés, 64 % d’oméga-9, 15 à 17 % d’oméga-6, 8 à 10 % d’oméga-3. Elle est à alterner avec l’huile d’olive pour la cuisson et l’assaisonnement.
L’huile de noix est extraite du fruit du noyer. Elle contient 10 % d’acides gras saturés, 28 % d’oméga-9, 50 % d’oméga-6, 12 % d’oméga-3. Elle est à alterner avec l’huile d’olive pour la cuisson. On obtient alors un bon équilibre entre oméga-3 (noix, 12 %) et oméga-6 (olive, 13 %).
L’huile d’olive est extraite du fruit de l’olivier. Elle contient 13 % d’acides gras saturés, 73 % d’oméga-9, 13 % d’oméga-6 et 1 % d’oméga-3. L’huile d’olive est à alterner avec l’huile de colza ou de noix pour combler les besoins en oméga-3.