C’est ce mardi qu’ont été dévoilées les conclusions du très attendu rapport Sauvé sur la pédocriminalité au sein de l’église catholique. Après deux ans et demi de travaux, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (CIASE) a précisé que plus de 300 000 personnes ont été victimes d’agressions. Un rapport qui est plutôt bien accueilli.
L’enquête de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) se penche sur la pédocriminalité dans l’Église depuis février 2019. Un véritable coup de tonnerre dans cette institution.
Selon les chiffres obtenus par l’AFP, entre 2 900 et 3 200 pédocriminels, des hommes prêtres ou religieux, auraient sévi au sein de l’église catholique en France depuis 1950.
Au cours des dernières années, la Réunion a connu plusieurs affaires de pédocriminalité au sein de l’église catholique. Au moins 4 représentants religieux ont été condamnés par la justice sur l’île.
Le bâtonnier Georges André Hoareau a défendu l’un d’entre eux à la barre, le père Jacky Hoareau. En 2012, ce curé de Ste-Marie avait été condamné à 8 ans de prison ferme pour viol et agressions sexuelles sur un enfant de choeur de 14 ans au moment des faits.
"Beaucoup de cas sont encore dans le secret. Mais c’est déjà très bien qu’un rapport de cette importance ait pu sortir", indique-t-il.
Même son de cloche du côté d’Alex Vardin, avocat d’enfants victimes de violences. Pour ce dernier, ce dossier est "une belle avancée", surtout pour les victimes. "Petit à petit, la parole se libère. C’est une démarche qui est intéressante", souligne-t-il en entrevue avec LINFO.re.
"Avant, l’Église n’acceptait pas qu’on en parle. Aujourd’hui, elle n’a plus vraiment le choix d’en parler", conclut-il.