Ils sont installés par centaines sur les routes de La Réunion dans un soucis de sécurité routière : les ralentisseurs sont de plus en plus nombreux. Mais certains automobilistes ne croient pas en leur efficacité. Ils estiment qu’il y en a trop, ou qu’ils seraient même dangereux par endroit.
Le long du Mail du Chaudron, plusieurs ralentisseurs sont installés à quelques mètres d’intervalle. Un dispositif mis en place pour inciter les usagers de la route à réduire leur vitesse, mais sont-ils vraiment efficaces. Pour certains, les dos d’âne ont un rôle dans la sécurité routière.
"Com sa les voitures i arrêt de roul vite, faut pas oublier que néna des enfants y travers."
"C’est sécurisant pour les citoyens, même si c’est vrai que certains sont assez hauts."
D’autres estiment que plusieurs communes de l’île en abusent, d’autant plus que certains ralentisseurs, trop hauts, ne respecteraient pas les normes imposées.
"Dans le Sud, au Tampon, ils sont énormes. Sur cette route ici, il y en a au moins quatre, alors qu’ils ne sont pas forcément bien placés, je ne vois pas l’intérêt d’en mettre autant."
"Il y en a trop, ça ralentit trop la circulation à certains endroits où il faudrait que ça soit plus fluide ; ça pourrait être dangereux pour les motards."
« I abîme les suspensions parce que lé trop bas. Si mi vois i sa gêne a moin, mi esquive direct. »
Pour Zoher Asgaraly, professionnel de l’automobile, un véhicule qui ralentit correctement avant un dos d’âne ne risquerait aucun dégât pour sa voiture. "Les petites voitures, qui font du tuning, ça pose un problème. Ça abîme le pare-choc, etc. Mais si on ralentit bien correctement, il n’y a pas de problème."
Il existe plusieurs types de ralentisseurs, les dos d’ânes ou encore les trapézoïdales constitués de deux parties en pente. D’après la norme, les ralentisseurs ne doivent pas dépasser 10 centimètres de hauteur et font en moyenne 4 mètres de longueur. Les pentes des ralentisseurs de type trapézoïdales sont composées d’un plateau de 2,5 mètres à 4 mètres.