Ce mois de février a été marqué par une saison cyclonique intense pour La Réunion. En moins de 2 semaines, l’île a dû essuyer le passage de deux cyclones d’affilé. Par conséquent, les activités touristiques telles que le rafting ont dû faire une pause, en attendant que la météo s’améliore. L’équipe de Rafting Réunion a accepté de partager son expérience avec l’équipe de LINFO.re.
En moins de 2 semaines, l’île de La Réunion a eu droit au passage de deux cyclones. Parmi les dégâts causés par ces derniers, les rivières en crues et les radiers submergés ont pris du temps avant de retrouver leur état initial.
À Saint-Benoît, le club Rafting Réunion propose à ses clients d’explorer les rivières de l’Est dans des petites embarcations.
Depuis le début de la saison cyclonique, en accumulant les jours durant lesquels il a dû fermer ses portes, Rafting Réunion a perdu environ 3 semaines de travail. "Ça tombe durant la haute saison. C’est une période durant laquelle on travail plus, normalement", explique Rémy, membre de l’équipe de Rafting Réunion. En effet, la descente s’effectue sur la Rivière des Marsouins qui a été sujette à la vigilance jaune après le passage des cyclones Batsirai et Emnati. Par conséquent, un temps de contrôle a été nécessaire afin de s’assurer que la rivière ne représentait plus un danger. La reprise des activités en eaux vives a donc été retardée de quelques jours après le départ de chaque cyclone.
Il ajoute que les difficultés rencontrées vont au-delà de la saison cyclonique. L’entreprise rencontre des accrocs depuis la période des Gilets Jaunes qui a été suivi par la crise sanitaire, un véritable frein pour le secteur du tourisme.
Plus que la rivière en crue, c’est la submersion de l’Îlet Coco qui embête l’équipe de Rafting Réunion. Une fois submergé, il rend compliqué l’accès à leur structure et au point de départ de la descente. "Le chemin est cassé, fragilisé par les submersions. C’est très pénible pour nous, mais aussi pour nos clients. Il y a également le risque de rester coincé là-bas", explique Rémy.
Rafting Réunion fait savoir qu’il a déjà, à plusieurs reprises, contacté la mairie de Saint-Benoît et la Cirest pour remédier à cette situation, mais n’ont pas obtenu de réponse. "Ça fait 15 ans qu’on demande de l’aide", précise Rémy.
Toutefois, Rafting Réunion n’est pas complètement pessimiste face à la situation. Au contraire, l’équipe voit d’un bon oeil la saison de fortes pluies. "Avec le réchauffement climatique et les périodes de sécheresse, les rivières manquent d’eau. Les cyclones ont permis de remplir la rivière pour une meilleure pratique pour le reste de l’année", conclut Rémy de Rafting Réunion.