Du haut de ses 11 ans, Rafaël Amiel, petit prodige du golf, s’est fait remarquer dans le domaine. Récemment, il a remporté le premier prix du Grand Prix Jeunes de La Baule. Avec sa famille, il a quitté La Réunion et s’est installé en métropole dans l’espoir d’intégrer le Pôle Espoir et de devenir un professionnel.
Rafaël Amiel, originaire de Saint-Pierre, a hérité de son père sa passion pour le golf. Il joue à ses côtés depuis l’âge de 3 ans et s’entraîne désormais quatre fois par semaine pour parfaire son talent.
Le 18 août, il ressort vainqueur du Grand Prix Jeunes de La Baule. Une épreuve qui n’était pas si simple, car la météo n’était pas au beau fixe, avec de forts vents. Cela ne l’a pourtant pas empêché de battre deux adversaires particulièrement redoutables d’un an ses aînés : le 3e et le 1er champions du Championnat de France. "À la Baule, il fallait être très concentré, car les conditions climatiques étaient compliquées et les concurrents de grande valeur. J’ai su serrer mon jeu et jouer de façon stratégique, ce qui m’a permis de gagner", explique l’enfant.
Cette victoire est d’autant plus un exploit, car, l’an dernier, lors de sa participation à la même compétition, Rafaël était arrivé 30e. Un succès qu’il explique par un gain en maturité, mais aussi par un enchaînement d’entraînements et d’expériences. "Cette année j’ai acquis plus d’expérience grâce à mes coachs et aux différents tournois que j’ai pu faire en France et à l’étranger. J’ai démarré une bonne année avec la victoire au Grand prix de Cannes Mougins, en février. Je reviens des championnats du monde aux États-Unis. C’était une expérience incroyable !" ajoute-t-il.
Rafaël Amiel n’a pas effectué sa rentrée scolaire à La Réunion, comme les années précédentes. En effet, il intégrera le collège La Fontaine, à Antony en métropole. Le jeune garçon et sa famille se sont installés en métropole, sans regret. Rafaël va intégrer un des meilleurs clubs de France, le RCF la Boulie, dans lequel se trouve déjà l’espoir du golf féminin réunionnais, Mila Jurine.
Après quoi, Rafaël espère intégrer le Pôle Espoir de France, dans quelques années. Un objectif pas facile à atteindre, car la place y est très chère et la concurrence est rude. "Rafaël est aujourd’hui suivi par les recruteurs de la fédération, car sa dernière apparition aux championnats de France a été remarquée. Son parcours confirme les aptitudes et les espoirs que nous plaçons en lui, mais il est encore trop jeune. En golf, rien n’est certain et rien n’est déterminé à l’avance. Seuls les résultats comptent et la progression du joueur", fait savoir son père, David.
Rafaël est tout de même sur la bonne voie pour réussir dans le milieu et réaliser son rêve. D’ailleurs, à la question "où te vois-tu dans dix ans", le garçon répond : "je me vois sur le circuit professionnel américain !"