Pendant la mobilisation des Gilets jaunes à La Réunion, un certain nombre de radars ont été dégradés au point pour certains d’être inopérants. La facture pour les remettre en état devrait être conséquente.
Nos confrères du Jir indiquent que la moitié des radars de La Réunion ont été vandalisés durant le mobilisation des Gilets jaunes. S’il est nécessaire de tous les changer, la facture risque d’être lourde, à raison d’environ 50 000 euros par appareil.
Comme celui du Boulevard Lancastel, maculé de peinture. Un autre situé à proximité du Chaudron a même été brûlé. En Métropole, environ plus de 3 000 radars supervisent les usagers de la route et rapportent chaque année pratiquement un milliard d’euros à l’État. Une des raisons pour lesquelles les casseurs ont tendance à les cibler lors de mouvements sociaux.
Mais, comme le rappele maître Vincent Hoarau, ces actions exposent les contrevenant à des sanctions devant la loi. "La dégradation va vous exposer à une peine de cinq ans d’emprisonnement, 75 000 euros d’amendes et surtout à passer très rapidement devant le tribunal correctionnel, pour une sanction quasi immédiate, et quasi à coup sûr une peine de prison à la clé, que ce soit en sursis, ou en partie ferme."
Selon les articles 322-1, 322-2 et suivants du Code pénal, les amendes peuvent aller de 3 750 euros à 75 000 euros. En effet, "la destruction, la détérioration ou la dégradation" d’un radar est assimilée à une dégradation de bien public.
En cas d’apposition de graffitis, ou utilisation de peinture, l’amende n’est "que" de 3 750 euros.
En revanche, lorsque le radar est dégradé, l’article 322-2 évoque une amende de 45 000 € ainsi que 3 ans d’emprisonnement.
Des sanctions qui peuvent même être encore plus lourdes si la dégradation est réalisée à plusieurs, avec jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende.