Portrait de Rachel Rivière jeune mère réunionnaise de trois enfants à seulement 23 ans raconte un parcours semé d’embûche.
Rachel Rivière est une jeune maman de 23 ans qui habite à Saint-Joseph. Maman pour la première fois à 15 ans d’une "grossesse non attendus mais très bien prise", elle est obligée de mettre de côté ses objectifs professionnels.
Heureusement, la jeune mère dit avoir été "bien entourée" que ce soit de sa famille, de ses amis "et même des professeurs qui ont été la pour moi et me conseiller".
Avec le Covid et 2 enfants, c’était compliqué
Pourtant, Rachel y arrive. Elle obtient un BEP puis un Bac Pro gestion administrative avec la mention bien. Elle poursuit ensuite ses études vers un BTS de comptabilité et de gestion. La jeune mère le reconnait "n’ayant pas le permis, l’organisation de la vie de tous les jours devenait compliquée". De nouveau enceinte pendant son année diplômante, elle est obligée de faire une pause à ses études : "Avec le Covid et avec 2 enfants, c’était compliqué", se remémore-t-elle.
Pas du genre à abandonner, Rachel poursuit son BTS, "avec le CNED, à distance et je l’ai eu" rapporte-t-elle fièrement. "En parallèle j’ai effectué mon service civique pour avoir une source de revenus, car les études à distance sont bien sûr payantes".
"Je ne la remercierais jamais assez"
Puis enchaîne sur une licence administration publique, toujours avec le CNED, en partenariat avec l’IPAG de Poitiers. Ensuite, elle continue et intègre une année de master en administration publique. "Les examens se faisant en présentiel, je ne l’ai pas obtenu car j’étais enceinte du petit dernier. Je dois actuellement me réinscrire pour redoubler ma première année de master".
En parallèle de ses études, Rachel a donc du faire garder ses enfants par une assistante maternelle qu’elle "ne remerciera jamais assez" pour ce qu’elle a fait.
"Ne pas lâcher et croire en eux"
Désormais, la jeune mère de famille de 23 ans explique faire "de son mieux", chaque jour. "Mes 2 plus grands vont à l’école et mon petit dernier commence son adaptation chez son assistante maternelle". Même si elle reconnaît que "ce n’est pas tous les jours facile" et qu’avec "l’inflation, il faut faire au mieux pour que nos enfants ne manquent de rien", elle assure "faire le maximum de choses, monsieur et moi, pour avoir du temps quand ils rentrent", le soir et ainsi profiter de ses enfants malgré un quotidien chargé.
Très concernée par la scolarisation de ses enfants, Rachel conseille "aux jeunes parents de ne pas lâcher et de croire en eux". Elle poursuit : "Malgré les difficultés de ne pas s’arrêter aux obstacles, c’est un mal pour un bien. Il faut se soutenir entre eux. Il ne faut pas penser qu’au présent, mais aussi au futur. De faire selon leur ressenti et de ne pas écouter tout le monde". Et comme pour les chasseurs : " Il y a des bons et des mauvais conseils".