Au lendemain de la mobilisation de petits pêcheurs devant le siège des Taaf, qui dénonçaient la position de l’État concernant l’attribution du quota de pêche pour la légine, le SARPC et le CRPMEM ont répondu conjointement.
Ce jeudi 1er août, plusieurs petits pêcheurs, associés de la Société des artisans pêcheurs professionnels des mers australes (SAPPMA), rassemblés devant le siège des Taaf, étaient venus dénoncer la position de l’État concernant l’attribution du quota de pêche pour la légine.
Contacté la veille, l’un des quatre gros armateurs de La Réunion se défendait de vouloir empêcher la pêche artisanale d’accèder aux mers australes et avait réfuté les accusations d’influence.
Pointé du doigt, le Syndicat des armements réunionnais des palangriers congélateurs (SARPC) a réagi aux accusations. Dans un communiqué conjoint avec le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM), le Syndicat explique.
"Ce rassemblement visait aussi à demander que la pêche à la Légine profite à La Réunion et aux Réunionnais, ce qui est déjà le cas de longue date, par les 570 marins et salariés à terre ainsi que leurs familles réunionnaises que regroupent les membres du SARPC."
Le Syndicat des armements réunionnais des palangriers congélateurs d’avancer que la société Réunion pêche australe (RPA) "avait obtenu en 2016, à titre d’essai, un quota de 100 tonnes de légine" et qu’elle aurait "volontairement renoncé à exploiter ce quota au cours des campagnes des deux années suivantes."
Le SARPC de s’étonner de la démarche de la société RPA de demander "publiquement que soit porté à 500 tonnes le quota de légine de la société RPA"
"Le CRPMEM regrette ainsi l’instrumentalisation, par les actionnaires majoritaires de RPA, de ce groupe de pêcheurs artisans à qui 25 % des parts de RPA ont été proposées à dessein."
Le SARPC et le CRPMEM de déplorer "un climat de division alimenté aujourd’hui par la société RPA et au choix d’un calendrier d’actions n’ayant rien d’anodin."
En effet, la Préfecture des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) doit prochainement se prononcer sur l’attribution des quotas de légine pour la période 2019-2025.
Le Syndicat, créé en 2002, regroupe six armements – Armas Pêche, Cap Bourbon, Comata-Scapêche, Les Armements réunionnais, Pêche Avenir et Sapmer – qui exploitent sept navires palangriers.
"Tous disposent de quotas légaux pour pêcher la légine dans les Zones Exclusives Economiques françaises de Kerguelen et de Crozet", souligne le syndicat.