C’est une pratique qui peut détruire la vie des victimes via les réseaux sociaux... Il s’agit du Revenge Porn.
Le Revenge Porn est une pratique qui consiste à rendre public des contenus dits pornographiques dans le but d’humilier la victime.
Piratage, vengeance... Plusieurs victimes ont accepté de se confier pour briser le silence.
Le Revenge Porn a fait plusieurs victimes à La Réunion. Une pratique qui vise à détruire la vie des victimes sur les réseaux sociaux.
Amandine * nous livre ce qu’elle a vécu. "J’ai été piratée et le hacker a trouvé des photos de moi que j’avais publié où l’on voyait ma poitrine. Après il a fait du chantage en menaçant de diffuser cette photo si je ne faisais pas d’appel vidéo et que je ne montrais pas mes parties intimes."
Je me suis sentie très mal. Heureusement je n’étais pas toute seule sinon je pense que je n’aurai pas survécu à ça."
La pratique fait des ravages sur les réseaux sociaux. Une autre jeune fille s’est elle aussi faite pirater. "Je me suis faite pirater. Le hacker avait trouvé une vidéo personnelle de moi que j’envoyais à mon copain et ça a été diffusé.
Je me suis sentie salie parce que ça fait partie de ma vie privée et je ne savais pas comment réagir à cela et comment dire ça à mes parents. Maintenant j’ai peur de sortir de chez moi."
Ces jeunes filles témoignent pour raconter ce qu’elles ont vécu et surtout pousser les autres victimes à en parler et à porter plainte.
"Il y a de plus en plus de victimes qui n’en parlent pas ou ne portent pas plainte parce qu’elles ont peur
Des choses comme cela peuvent arriver à tout le monde."
L’infraction de "Revenge Porn" est ainsi régie par l’article 226-2-1 du Code pénal comme suit :
"Lorsque les délits prévus aux articles 226-1 et 226-2 portent sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel prises dans un lieu public ou privé, les peines sont portées à deux ans d’emprisonnement et à 60 000 € d’amende. Est puni des mêmes peines le fait, en l’absence d’accord de la personne pour la diffusion, de porter à la connaissance du public ou d’un tiers tout enregistrement ou tout document portant sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel, obtenu, avec le consentement exprès ou présumé de la personne ou par elle-même, à l’aide de l’un des actes prévus à l’article 226-1."
Ainsi, le caractère sexuel des contenus est une circonstance aggravante puisque le délit passe dans ce contexte d’un à deux ans de prison, et de 45 000 à 60 000 € d’amende.
– Signaler au site internet/ réseau social/ plateforme concerné(s) la diffusion des images ou propos compromettants ;
– Prendre des captures d’écran du contenu litigieux ;
– Bloquer le correspondant malveillant ;
– Signaler le profil aux adresses suivantes : www.pointdecontact.net ou www.internet-signalement.gouv.fr ;
– Ne restez pas seul face à la situation et parlez-en à une personne de confiance ;
– Éventuellement, dans le cadre scolaire, en parler à un membre de la communauté éducative (CPE, infirmière, professeur(e)…) ou au chef d’établissement ;
– Porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie, captures d’écrans à l’appui, et accompagné de l’un de ses parents ou d’un adulte, si vous êtes mineur. Vous pouvez joindre à toute heure la Brigade numerique de la Gendarmerie nationale via https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/Brigade-numerique ;
D’autres conseil sur le site : https://www.e-enfance.org/que-dit-la-loi-le-revenge-porn-2
* nom d’emprunt