Un projet d’élèves voit le jour au lycée Roland Garros au Tampon pour lutter contre la précarité menstruelle. Un distributeur de protections périodiques a été installé dans les toilettes des filles, les tampons et serviettes hygiéniques enregistrant une forte inflation. Les prix de ces produits de première nécessité touchent le budget des plus jeunes. Le lycée Sarda Garriga est également concerné par cette nouveauté, ayant installé un distributeur.
Dans les toilettes des filles au lycée Roland Garros au Tampon, un distributeur de serviettes hygiéniques a été installé depuis quelques semaines.
Ces protections mises à dispotion gratuitement sont l’initiative des étudiants de la Brigade égalité filles/garçons de l’établissement. "C’est une machine qui est remplie de tampons et de serviettes hygiéniques, adaptés à différents flux que les gens peuvent avoir et c’est en accès libre", indique Léa Robert, élève et membre de la Brigade égalité filles/garçons du lycée Roland Garros. La jeune fille poursuit : "Avant que ce soit là, si on avait nos règles de façon imprévue et qu’on avait pas de serviettes avec nous, on devait juste s’entraider entre filles pour essayer de trouver une serviette et si on avait pas, on devait aller à l’infirmerie qui a un budget assez limité et pas forcément des produits adaptés à toutes", conclut-elle.
À La Réunion, le lycée Roland Garros, est l’un des deux seuls lycées de l’Académie, à être équipé d’un tel dispositif. L’idée de lutter contre la précarité menstruelle fait écho dans l’établissement. "Je trouve que c’est une bonne idée. Je l’utilise pas forcément mais ça reste quand même une bonne initiative de la part du lycée", explique une lycéenne.
Si le financement a été validée en conseil d’administration, la seule ombre au tableau est l’approvisionnement. Les recharges sont calibrées et vendues exclusivement par un distributeur en métropole. "C’est un coût assez élevé puisque cela nous a coûté 400 euros pour commencer avec un coût également de 400 euros pour les recharger. Donc c’est une mise de départ quand même assez importante, voilà pourquoi nous allons continuer à approfondir ce projet car, bien entendu, ce qui coût cher c’est le transport", précise Isabelle Lemarchand, proviseure du lycée Roland Garros.
La prochaine étape est d’installer d’autres distributeurs dans l’internat du lycée.