Les discriminations capillaires pourraient bientôt être punies par la loi. Le député guadeloupéen Olivier Serva souhaite déposer une loi pour lutter contre toute forme d’exclusion en lien avec la texture, le style capillaire.
Emmanuella est en pleine transition capillaire, elle souhaite retrouver la vraie nature de ses cheveux.
“Dans mon enfance j’ai subi quelques critiques, que ce soit au niveau des enfants ou même des professeurs. Arrivée au collège j’ai commencé à me défriser les cheveux pour être dans la norme".
Cette discrimination capillaire vécu par la jeune femme pourrait bientôt être sanctionnée, un projet de loi est actuellement en préparation.
Pour Déa Philéas, fondatrice d’un salon de coiffure dédié aux cheveux crépus, ce projet de loi est une bonne idée.
“Je trouve qu’il est bénéfique pour tout le monde de comprendre que la différence est un avantage et que cela peut faire partie d’une identité. Si cela peut recadrer tout le monde, je suis tout à fait d’accord avec ce projet de loi”.
Aux États-Unis une loi sur les discriminations capillaires a déjà été adoptée dans 14 états. En France, c’est le député guadeloupéen Olivier Serva qui a décidé de porter ce projet afin de combler un vide juridique.
“En tant que législateur, mon rôle est de garantir la liberté, l’égalité, la fraternité et de donner toutes les armes juridiques à ceux et celles qui se sentent discriminés. Je veux une évolution des mentalités, une acceptation de l’originalité qui renforce et qui enrichit la France”.
Par ailleurs, des études ont montré que l’usage de produits défrisant est dangereux pour la santé. Cette proposition de loi pourrait être discutée en octobre prochain au parlement.