Le procès en appel du Médiator a débuté le 9 janvier dernier à Paris. Dans ce dossier près de 200 victimes réunionnaises se sont constituées partie civile. En première instance, les laboratoires Servier avaient été tenus d’indemniser les parties civiles. Une décision qui pourrait toutefois être remise en cause suite à l’ouverture de ce procès en appel. L’avocat des victimes Réunionnaises craint en effet qu’elles ne doivent rembourser les sommes perçues.
Le procès en appel du groupe pharmaceutique Servier dans l’affaire du médicament Mediator s’est ouvert le 9 janvier dernier à Paris. Les débats devraient être assez longs et durer plusieurs mois.
Ce mardi 14 février s’est déroulée l’audition d’Irène Frachon, pneumologue de Brest qui a dénoncé le scandale du Médiator. Un moment fort da,ns ce dossier complexe et très attendu par les parties civiles, notamment réunionnaises.
La Réunion joue en effet un rôle important dans ce dossier. En plus d’avoir déposé plainte, le collectif de victimes réunionnaises a pointé du doigt la responsabilité de l’agence du médicament dans cette affaire. Une action grâce à laquelle l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a été condamnée dans ce dossier Médiator.
En première instance le tribunal de Paris a accordé une indemnisation des parties civiles en raison du profond préjudice subi. "Aujourd’hui en appel tout est remis en question, indique Maître Alain Antoine, l’avocat des parties civiles réunionnaises. La Cour d’appel pourrait revoir le principe et le quantum des indemnités accordées aux familles réunionnaises. Je ne suis pas serein, tout est possible dans cette procédure d’appel, surtout quand on sait de quoi ont été capables les laboratoires Servier".
Dans ce procès tout est possible, la cour d’appel pourrait confirmer la décision prise en première instance. Elle pourrait a contrario l’infirmer : l’avocat craint un risque de remboursement par les parties civiles, des indemnités qui leur ont été accordées.
"Il ne faut pas regarder ailleurs, le risque d’un remboursement des parties civiles n’est pas à exclure. Nous avons été largement indemnisés, les sommes varient entre 15 000 et 50 000€ de dommages et intérêts. Je regrette cet appel du parquet, il conduit la cour d’appel à se repositionner et à revoir éventuellement ce montant ", explique Maître Alain Antoine.
L’avocat s’envole ainsi ce mercredi 15 février à Paris pour assister au procès en appel et représenter les victimes de La Réunion. La nouvelle décision