Sur Antenne Réunion, Dominique Ferrière, premier président de la Cour d’Appel a évoqué l’ouverture mardi du procès Arast, une affaire hors-norme comptant 886 plaignants.
Dominique Ferrière, premier président de la Cour d’Appel s’est exprimé dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion au sujet de l’affaire Arast à la veille de l’ouverture de ce procès hors-normes.
Concernant la délocalisation exceptionnelle du tribunal au Parc des expositions de Saint-Denis, Dominique Ferrière explique ce choix : "c’est une volonté de bien accueillir les plaignants." Il insiste : "la Justice veut que les personnes qui ont été pris dans la tourmente de l’Arast sentent tout le sérieux qu’elle met dans le traitement de ce dossier."
"Il y a aussi des problèmes purement logistiques", ajoute-t-il, "nous ne sommes pas en mesure d’accueillir toutes ces personnes dans la Cour qui est évidemment trop petite."
Aux inquiétudes de certains de voir un jugement politique rendu dans cette affaire, Dominique Ferrière répond : "je le comprends mais je veut rassurer ce qui le craignent. Les juges vont dans ce dossier faire un travail juridique. Il y a un enjeu très important pour les AGS et le département mais surtout pour les salariés. Cette décision sera rendue pour des raisons de droit."
"Deux juridictions se sont déjà prononcées sur ce dossier. Elles ont rendu des décisions contradictoires", rappelle-t-il, "cela prouve que le dossier est très difficile."
Le premier président de la Cour d’Appel se veut rassurant : "le délai a été long jusqu’au délai été long jusqu’à aujourd’hui mais il y a tout un travail en amont et il a été extrêmement approfondi." Il assure : "la Cour sera dans des bonnes conditions pour rendre le jugement."
Quant à la forte affluence des médias pour cette affaire, Dominique Ferrière reste serein :"très honnêtement, la médiatisation ne va pas influer sur le travail des juges." "Une enceinte de justice n’est pas un lieu pour faire sa publicité ni pour exprimer un combat militant mais un espace de réflexion judiciaire", souligne-t-il.
"Pour une fois, la médiatisation se fait en matière sociale", remarque-t-il, "cela met en valeur une activité quotidienne de notre cour d’Appel qui juge près d’un millier d’affaires prud’homale chaque année."
Au sujet de la rentrée solennelle a été marquée par une baisse du budget de fonctionnement, Dominique Ferrière commente : "la Justice de notre pays est très défavorisée et il est temps que cela change."
Retrouvez dans la vidéo jointe, l’intégralité de l’entretien de Dominique Ferrière, premier président de la Cour d’Appel sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.