Le procès Arast s’est ouvert avec les plaidoyers de l’AGS et du Conseil général qui se renvoient la balle. Des anciens salariés de l’Arast se sentent pris en otage entre les deux institutions.
Le procès Arast s’est ouvert ce mardi au Parc des expositions de Saint-Denis. Dans le plus grand tribunal de l’île, les avocats de l’AGS (Régime garanti des salaires) ont pris la parole en premier qui mettent en avant la responsabilité du Conseil général. "Lorsque l’employeur reprend l’activité d’un autre employeur, il doit reprendre les contrats de travail qui vont avec l’activité reprise", affirme Maître Nathalie Jay, avocate de l’AGS.
Mais du côté du Conseil général, cet argument n’est "pas exact" et de plus, "ne suffit pas", selon Maître Jacques Belot.
D’autres vont jusqu’à accuser la collectivité territoriale de supercherie. "C’est le Département qui a décidé d’arrêter le financement et qui a causé la fin de l’association. Il a laissé la collectivité régler les 12 millions d’euros de solde de tout compte pour toutes ces personnes et de continuer avec de nouveaux salariés, c’est une fraude", argumente Maître Arnaud Clerc, lui aussi défendant l’AGS.
Pour Mimose Libel, les ex-salariés de l’Arast sont pris en otage entre l’AGS et le Conseil général. "Ce n’est pas normal, ça devait être un procès entre les deux", déplore-t-elle.