À La Réunion, plusieurs logements sont neufs, mais ne sont pourtant pas habités : permis de construire pas valable ou encore bâtiments pas aux normes, tout le territoire est concerné par cette problématique de logement vide.
Pour suivre David dans son activité préférée, il faut se faufiler entre les grillages de ces immeubles abandonnés "Là on est à Saint-Louis dans un urbex de plusieurs bâtiments abandonnés. Je pense qu’il y a 82 ou 85 appartements qui sont totalement laissés à l’abandon".
Cet ensemble de bâtiments pourtant neufs, n’ont jamais été habités car problèmes, le permis de construire n’était valable que pour 36 logements, hors aujourd’hui sur site, on n’en compte pas moins de 75 : "Je reste toujours étonné parce que ça pourrait servir, et pour moi c’est triste de voir des bâtiments en sachant qu’ici ce n’est pas un urbex comme d’habitude, les bâtiments sont totalement neufs. Ce qui est rare, généralement il y a des problèmes de toiture ou d’infiltration".
Pour ce cas précis à Saint-Louis, la maire n’a pas souhaité s’exprimer face à notre caméra mais répond dans un communiqué : "Aujourd’hui, la situation de cette opération au regard du droit de l’urbanisme a évolué. Les permis obtenus sous la mandature de Claude Hoarau ne sont plus valables et le projet n’est pas conforme aux règles du plus en vigueur depuis 2014".
Mais au-delà de ce bloc d’immeuble, c’est bien tout notre territoire qui est aujourd’hui concerné par cette problématique de logement vide, l’île n’en comptabiliserait pas moins de 200 au total : "Il y a plusieurs types de logements vacants. Il y a des logements neufs qui ont du être détruits parce qu’ils n’étaient pas aux normes. Je suis étonné de voir qu’on a pu construire des logements et à la fin de la construction on se rend compte qu’il ne fallait pas le faire".
Aujourd’hui, ce sont les collectivités, mais surtout l’État, qui a la charge de réquisitionner ces logements, pour les détruire ou les réhabiliter.