La bataille du ciel, les tarifs des billets d’avion, l’éco-taxe... Des thèmes abordés par le PDG de Corsair, Pascal de Izaguirre, sur le plateau d’Antenne Réunion.
Corsair se renouvelle et passe de 7 à 13 appareils d’ici 2023. Avec également de nouvelles destinations : l’Amérique du Nord, Miami, Montréal, New York…
Pascal de Izaguirre explique quel est l’intérêt pour les Réunionnais voyageurs.
"Avec le renouvellement et la modernisation de la flotte, nous allons introduire des avions neufs qui vont profiter à la clientèle réunionnaise. À partir de janvier 2021, tous les vols entre Paris et La Réunion opérés par Corsair le seront avec notre avion neuf, l’Airbus A330-900neo. Ce qui conduit à un confort supérieur une cabine entièrement neuve, rénovée, un programme de divertissement à bord très enrichi, du Wi-fi et une augmentation du nombre de vols."
"Notre intention est de passer de 7 à 13 vols par semaine à l’été 2021, soit encore plus de choix pour les consommateurs réunionnais."
Les voyageurs au départ de La Réunion auraient peut-être préféré la province, Bordeaux, Marseille, Nantes, mais le PDG de Corsair rétorque : "Ce n’est pas un créneau intéressant, il y a eu beaucoup d’expériences tentées dans le passé et ça n’a pas fonctionné. Nous préférons offrir à la clientèle réunionnaise Miami, Montréal et New York à partir du 10 juin."
"Nous faisons 3-4 fois par semaine du Paris-Maurice. Nous sommes toujours très intéressés par l’octroi des droits de trafic pour Réunion-Maurice, en tant que fervent partisan de la concurrence, malheureusement ça semble un sujet difficile et malgré notre ténacité, nous n’arrivons pas à obtenir gain de cause. Aujourd’hui, abolir les barrières pour favoriser la baisse des tarifs c’est irréversible, j’espère obtenir gain de cause un jour."
"Nous sommes sortis de Mayotte pour nous concentrer sur des destinations à fort volume que nous voulons desservir avec un nombre élevé de fréquence."
La question des tarifs, à travers d’abord l’écotaxe, les Outre-mer devaient en être épargnés finalement nous la payons depuis janvier. Le PDG a signifié à la ministre que l’Etat n’avait pas tenu sa promesse.
"J’attends toujours sa réponse. Cette taxe a été adoptée de façon purement unilatérale. Nous l’avons quasiment appris par la presse. Contrairement aux promesses faites par les pouvoirs publics, les Départements d’Outre-mer sont assujettis à cette écotaxe. Mais ce n’est pas normal car le transport n’est pas un luxe ou superflu quand on est Réunionnais. Le transport pour l’Outre-mer est vital. Si on veut maintenir compétitif le transport aérien vers l’Outre-mer, il faut baisser les charges. Nous faisons pression et écrivons aux différents ministres."
Sur les tarifs, il y a la concurrence, qui a fait baisser le hors saison. Il est possible de venir et partir de La Réunion pour moins de 500 euros. Mais les tarifs restent exorbitants à certaines périodes, comme en juillet-août.
"Ce n’est pas une fatalité. Quand on décompose le tarif du billet d’avion, le poids des charges et des taxes est trop élevé et je m’engage à répercuter la baisse, quelle que soit la saison, au profit des consommateurs."