La prison avait été cédée à la SHLMR en 2016, pour faire un complexe de logements, bureaux et commerces. Retournement de situation aujourd’hui, le maire Gilbert Annette recule, il dit non au projet.
Que va-t-il advenir de la prison Juliette Dodu, située en plein cœur du chef-lieu ? En 2017, ce sont les services de la mairie qui délivrent le permis de démolition. Le bâtiment, cédé par le promoteur immobilier SHLMR, doit devenir un complexe de logements, bureaux et commerces. Pourtant aujourd’hui, à l’approche des Municipales, Gilbert Annette, maire de Saint-Denis, fait marche arrière.
"Nous avons senti dans la population une évolution par rapport à la nécessité de préserver les monuments historiques tels que celui-là."
Un intérêt pour le patrimoine qui n’avait pourtant pas empêché le maire de faire les démarches pour ajuster le Plan local d’urbanisme (PLU), pour qu’il soit en adéquation avec le projet immobilier.
Si cette annonce réjouit les associations de défense du patrimoine, elle modifie les plans de la SHLMR qui a déjà investi 400 000 euros dans le projet.
"Nous avions déjà senti que les choses se compliquaient, on avait un peu levé le crayon sur les études. Aujourd’hui on prend note, nous avions effectivement engagé des dépenses, parce qu’il fallait mener ce projet dans des délais relativement serrés au départ. Nous allons stopper le projet et discuter avec la ville des suites qui seront données", indique Valérie Lenormand, directrice du développement à la SHLMR.
Pour stopper le projet de construction, la solution trouvée par la ville de Saint-Denis est de bloquer la modification de son PLU.