Antenne Réunion
Un débrayage d’une cinquantaine d’agents pénitentiaire devant la prison de Domenjod, est mené le lendemain d’une agression sur 2 surveillant. Selon nos informations, l’agresseur est l’un des frères Confiance condamné pour le meurtre Jean-Fred Cazambo, en mars 2023. Les syndicats pénitentiaires dénoncent une surpopulation carcérale à La Réunion qui exacerbe les tensions au sein des prisons.
L’agression de la veille est dans les têtes de tous les surveillants, leur collègue est sortie des urgences avec 3 points de suture et ils craignent que l’incident se multiplie, pour cause de la surpopulation.
Ce sont 808 détenus qui sont présents à Domenjod alors que l’établissement est conçu pour 554. Ce qui représente plus 150 % d’occupation.
Il y a encore 2 ans l’établissement n’était pas en surpopulation, selon les syndicats cette surcharge s’explique par la réponse pénale de la justice actuellement. Cette année, la moitié des détenus passés par la prison avait des peines de moins d’un an donc possiblement aménageable.
Jordan Confiance serait, selon nos informations l’auteur de l’agression. Lui qui est en détention provisoire et est mis en examen avec son frère pour l’assassinat de Jean-Fred Cazambo, en 2023.
" Cette personne-là est une procédure criminelle, donc elle est suivie par un juge d’instruction. Si on veut la transférer hors de l’établissement pénitentiaire, ça demande beaucoup d’autorisations et nous met en difficulté. Cela veut dire que le collègue qui a subi cette agression risque d’être confronté quotidiennement à son agresseur. Ce n’est pas entendable." Explique Vincent Pardoux, secrétaire régional FO justice Réunion-Mayotte.
Si la situation ne change pas rapidement, les surveillants pénitentiaires n’excluent pas un blocage d’un établissement de l’île dans les prochaines semaines.