Ce mercredi, le conseil départemental de prévention de la délinquance et de la radicalisation et de lutte contre les drogues et les dérives sectaires s’est réuni, avec, comme objectif, lancer les travaux de la déclinaison départementale 2021-2024.
Le préfet, les procureurs et le président du département ont participé aux échanges.
Cette réunion avait pour objectif de lancer le travail de déclinaison départementale de la stratégie nationale de prévention de la délinquance.
Cette nouvelle stratégie a été annoncée le 9 mars 2020 par le comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR). Elle a vocation à structurer les plans locaux de prévention de la délinquance des années à venir et fixe les actions prioritaires pour les cinq prochaines années autour de quatre objectifs partagés.
En 2021, la stratégie nationale de la délinquance 2020-2024 doit être déclinée localement, avant la fin du 1er semestre, en étroite collaboration avec les services du conseil départemental, avec l’autorité judiciaire et les communes. La nouvelle stratégie nationale de prévention de la délinquance 2020-2024 propose quatre axes adaptés aux enjeux récents.
La prévention de la délinquance des jeunes exposés à des facteurs de risques, notamment en mettant en place des groupes restreints au sein des CLSPD avec de l’échange d’informations confidentielles pour mieux suivre les jeunes qui risquent de basculer dans la délinquance, et le renforcement de leur prise en charge par la mobilisation de tous les leviers de la politique de la ville, du RSMA, du monde économique, sportif et social.
La protection des personnes vulnérables telles que les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les enfants et les femmes victimes de violences par la mise en place de dispositifs de signalement (par exemple pour les maltraitances ou abus faites aux personnes âgées), la formation des professionnels de santé, par le déploiement de moyens itinérants (minibus) pour « aller vers... » ou encore par le développement d’une prise en charge globale des victimes (mise en place de 15 intervenants sociaux en commissariat et en gendarmerie, dépôts de plainte en milieu hospitalier…).
La population comme nouvel acteur de la prévention de la délinquance au travers d’instances telles que les conseils citoyens, les associations de quartier et les marches exploratoires. L’intervention des médiateurs sera également soutenue par l’État. Des enquêtes sur le sentiment d’insécurité devront également permettre de compléter l’analyse des statistiques de la délinquance.
Une gouvernance rénovée notamment par la réactivation dans chaque commune où ils sont obligatoires des comités locaux de la prévention de la délinquance, l’installation de groupes de travail restreints et thématiques au sein de ces CLSPD, la professionnalisation des coordonnateurs
Devant les caractéristiques de la délinquance à La Réunion, le préfet de La Réunion et les autorités judiciaires ont souhaité ajouter aux quatre axes nationaux un axe dit « péi » dédié à la lutte contre les addictions en matière d’alcool et de stupéfiants, véritables fléaux à l’origine tant des violences physiques que de l’insécurité routière.