Ce mardi 11 mai est marqué par la journée mondiale des espèces menacées. Dans notre département, plusieurs dispositifs sont mis en place pour les préserver.
À La Réunion, de nombreuses espèces de la faune ou de la flore sont menacées d’extinction.
Afin de répondre à une situation préoccupante, des efforts de conservation sont déployés dans notre île. Et ce, par le biais d’associations locales, de scientifiques et des autorités locales.
Un programme de lutte contre les rats a par exemple été mis en place pour préserver les derniers Tuit-tuit, ainsi que les Pétrels.
Des plages ont été réhabilitées pour offrir aux Tortues vertes de nouveaux sites de pontes.
Une charte pour une approche et une observation responsables des Baleines à bosse a été réalisée pour assurer la tranquillité de ces espèces en mer.
Plusieurs plans nationaux d’action sont en cours d’élaboration pour les espèces les plus menacées. Et de nombreux espaces naturels de l’île bénéficient d’aires protégées.
"Il s’agit désormais de ne pas relâcher les efforts, pour assurer toutes les chances de préserver ce patrimoine naturel exceptionnel mais hautement menacé."
Les espèces à forte valeur patrimoniale les plus menacées, comme le Bois de senteur bleu (Dombeya populnea) ou le Bois amer (Carissa spinarum), bénéficient d’un plan national d’action pour assurer leur sauvegarde.
En complément, une stratégie de lutte contre les espèces invasives, associant de nombreux partenaires, est mise en place pour répondre à l’ampleur de cette menace pour les écosystèmes et les espèces originales de l’île.
La méthodologie mondiale définie par l’UICN s’appuie sur cinq critères d’évaluation. Ces critères reposent sur différents facteurs biologiques associés au risque d’extinction, comme la taille de la population de l’espèce, son taux de déclin, l’aire de sa répartition géographique et son degré de fragmentation.
En confrontant la situation de chaque espèce aux différents seuils quantitatifs fixés pour chacun des cinq critères, on définit pour chacune d’elles si elle se classe ou pas dans l’une des catégories d’espèces menacées (CR, EN et VU) en fonction des données disponibles.
La Liste rouge de l’UICN est reconnue comme l’outil le plus fiable au niveau mondial pour évaluer le risque d’extinction des espèces. Fondée sur une solide base scientifique, elle met en lumière le déclin marqué et continu de la biodiversité dans le monde grâce à des critères précis.
Elle permet de mesurer l’ampleur des enjeux, les progrès accomplis et les défis à relever pour la France. Les précédents livres rouges français de la faune et de la flore, publiés il y a une quinzaine d’années, ne concernaient qu’une partie des espèces de métropole et n’avaient pas été réactualisés depuis.