Antenne Réunion
Prendre le téléphone de son conjoint et fouiller dans ses applications, chacun a son avis sur la question et de nombreuses personnes s’adonnent à cette pratique.
« Moi oui je le fais souvent, quand on a des doutes par exemple », « Oui je l’ai déjà fait, mais quand j’avais 18 ans. C’était surtout le soir quand elle dormait », témoignent tour à tour des Réunionnais interrogés.
Selon une étude menée par l’institut IFOP, 40% des Français ont déjà regardé dans le téléphone de leur partenaire. Si on regarde les chiffres de plus près, on peut constater de 36% des femmes âgées 18 à 24 ans consultent le téléphone de leur partenaire sans l’informer. Chez les hommes, c’est plus de 49%, le phénomène s’étend surtout chez les jeunes.
Toujours selon cette étude, 50% des personnes ont trouvé quelque chose de compromettant, dans le téléphone de leur conjoint comme des conversations ambiguës ou encore des cas d’adultères. Mais cette pratique crée des moments de tensions quand on en est victime :
« J’ai été déçu, car je faisais vraiment attention à la personne ».
De plus cette pratique est considérée comme une infraction. S’introduire dans le téléphone de son partenaire et consulter ses applications peut être puni par la loi avec une peine de 3 ans de prison et une amende de 100 000 euros :
« Si on se demande s’il existe des textes légaux qui peuvent s’appliquer, le simple fait d’accéder au téléphone sans l’autorisation du propriétaire de ce téléphone et des différents comptes, l’absence d’autorisation fait que c’est une infraction pénale » selon Maître Sulliman Omarjee, avocat dans le droit du numérique Fidal.
Dans les cas de violences conjugales régulières, 52% des victimes affirment que leur partenaire ont surveillé et espionné leur téléphone.