Décorer sont jardin avec du corail, ou faire des colliers de coquillage… Il est parfois tentant de prélever ces éléments naturels sur nos plages, mais en France c’est un délit.
Cyril porte un collier qu’il a fabriqué avec un coquillage. Et pourtant sur les plages, prélever des coquilles nacrées ou du corail est interdit. "On le sait mais on le fait parce que l’on en ramasse un ou deux et qu’on ne les ramasse pas tous, des fois on les jette ou on en fait des colliers de temps en temps."
Comme lui, certains s’en accommodent ou d’autres s’insurgent. "Sincèrement, ça m’est déjà arrivé d’en ramener chez moi pour la décoration, ou pour mettre sur la table."
"Comme on m’a toujours sensibilisé, que ça appartient à la nature. Que si c’est là il faut que ça reste là et l’être humain n’a pas à détériorer quoi que ce soit sur cette planète."
Pour Michaël Rard, président de l’Observatoire marin de La Réunion, un seul mot d’ordre, protéger l’environnement : "C’est important de laisser ces morceaux sur la sable sinon tout le sable s’envole ou va partir dans le récif corallien, éventuellement qui s’entasser sur les coraux qui vont mourir d’étouffement. Il y aura de moins en moins d’eau dans les récifs donc plus de mal pour la vie de tous les animaux."
Autre facteur important, le fait qu’ils permettent de préserver les côtes réunionnaises de l’érosion. Un geste qui pourrait sembler anodin, pourtant les conséquences environnementales et financières sont lourdes, puisque toute personne qui prélève du sable, du corail ou des coquillages s’exposent à une amende pouvant atteindre 3 000 euros.